Crise sanitaire et confinement : le retour à des rôles genrés traditionnels
Le confinement et le télétravail n'ont pas touché hommes et femmes de la même manière. Selon une récente étude du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), ce sont davantage les mères qui ont mis de côté leur emploi pour se consacrer aux enfants. Et, même sans enfant, les femmes à leur compte sont deux fois plus nombreuses que les hommes à avoir cessé toute activité professionnelle pendant le premier confinement.
Retour au modèle “papa travaille, maman s’occupe du foyer”
L'étude a analysé la répartition des rôles dans les couples où les deux parents étaient actifs pendant le premier confinement, ainsi que le contexte familial et les professions. Alors que 53% des mères ont consacré plus de 4 heures par jour à leur enfant, seulement 29% des pères ont aussi assumé cette tâche. Pour accompagner les enfants pendant “l'école à la maison”, 78% des mamans étaient concernées, alors que les pères étaient impliqués dans seulement 55% des cas. Les pères se sont aussi mieux équipés, et ont bénéficié d’espaces de travail plus adaptés que les mamans. Alors que 55% des hommes ont disposé d’un espace aménagé pour travailler, c’était le cas de seulement 43% des femmes, ce qui a généré des tensions et des difficultés au foyer.
Voir aussi : Guila Clara Kessous au Défi de la vérité : journée internationale des droits des femmes
Les femmes pourraient avoir subi un retrait de la sphère publique
63% des femmes exerçant une profession indépendante ont cessé leur activité pendant le premier confinement et leur revenu a plus fortement baissé que celui des hommes. Pour le Crédoc, cela n’est pas seulement lié au travail, il pourrait s'agir d'une forme de retrait des femmes de la sphère publique en général, associé à une plus grande inquiétude face au risque sanitaire.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.