Grève chez Capgemini : de trop faibles augmentations salariales, malgré la rentabilité du groupe
Jeudi 14 avril dernier, une intersyndicale (regroupant CFDT, CGT, FO, Unsa, Usapie et Solidaires) des salariés de Capgemini, regroupant entre 1 500 et 1 800 personnes, a arrêté son activité pendant une heure pour manifester contre les faibles augmentations proposées (une augmentation annuelle des salaires de 2 500 euros bruts), qui ne correspondent pas au contexte florissant de la société, selon les employés. "Les augmentations proposées ne sont pas en corrélation avec les résultats du groupe, qui a fait plus d’un milliard d’euros de bénéfices en 2021", explique Nicolas Lalande, délégué syndical CFDT à Pessac pour Sud-Ouest.
Six salariés sur dix ne seront pas augmentés
Selon l’intersyndicale, la direction a accordé 42 millions d'euros d'augmentations individuelles, mais six salariés sur dix n'en bénéficieront pas. Ce groupe qui emploie environ 25 000 salariés en France aurait cependant réalisé, en 2021, un bénéfice net en hausse de 21 % à 1,16 milliard d'euros, mais seulement 21 % du chiffre d’affaires de l’entreprise est réalisé dans l'hexagone.
Des mouvements syndicaux se poursuivent malgré le télétravail
Cette grève se produit, malgré la difficulté d’organiser des mobilisations syndicales, dans une période où le télétravail entrave le syndicalisme. Les grévistes de Capgemini en télétravail se sont aussi déconnectés pendant la durée du rassemblement. "On compte plusieurs centaines de participants sur place ou à distance ce qui est satisfaisant dans une entreprise peu habituée à la grève", indique Nicolas Lalande.
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