Vosges : manifestation pour le maintien des services de l'hôpital de Remiremont

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AFP
Publié le 14 octobre 2024 - 08:55
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Chapuis / AFP
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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Remiremont (Vosges) pour exiger le maintien des différents services de l’hôpital de la ville, dont sa maternité, les habitants craignant leur fermeture ou leur transfert vers Epinal, la préfecture. 

Répondant à l'appel de l'Association pour la défense, le maintien, l'amélioration de la maternité et de l'hôpital de Remiremont (Ademat), entre 600 personnes, selon les autorités, et 1.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé pour s'opposer à une "nouvelle mise en cause du service hospitalier public". 

S'appuyant sur un "document d'orientation 2024-2029" du Groupement hospitalier de territoire (GHT), l'association craint notamment "la fermeture de la maternité de Remiremont", ainsi qu'une "remise en cause" des urgences, des services de chirurgie et de biologie au sein de l’hôpital implanté dans cette commune de 7.000 habitants. 

Le projet d'orientation est "très inquiétant pour le devenir du service public hospitalier", a déclaré Jean Pierrel, président de l'association. 

"Il ne cherche pas à répondre aux besoins de la population du département alors que de très nombreux indicateurs de santé ne pas sont bons", a-t-il poursuivi. "Il va accentuer les difficultés d’accès aux soins pour tous en voulant réduire le nombre de plateaux techniques de proximité pour les concentrer sur un seul site d'Epinal." 

"Nous nous sommes réunis pour rappeler l'importance de cet hôpital pour un bassin de vie de 100.000 habitants", a déclaré à l'AFP le maire de Remiremont, Jean-Benoît Tisserand. 

Il a exprimé des "craintes" face à "l'objectif de certains d'avoir un seul centre de naissance sur le département, à Epinal".  "Ce n'est pas du tout ce qu'on veut", a-t-il affirmé, soulignant que cela aboutirait à "mettre des mères à 50 minutes ou une heure de la maternité". 

Il a également souligné que la fermeture des urgences la nuit, depuis le 1er janvier, engendrait "de vraies difficultés", et a déploré "l'absence d'horizon de réouverture". 

Le maire a rappelé les difficultés à "recruter des médecins, à l’hôpital public et en zone semi-rurale". 

Le projet doit faire l'objet d'un vote le 17 octobre au sein du Conseil territorial de santé. Jean-Benoît Tisserand a exprimé son intention de voter "négativement", tout en reconnaissant que "tout n'est pas à jeter" dans ce projet. 

 

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