227 défenseurs de l’environnement assassinés en 2020
Selon le rapport annuel de Global Witness, 227 activistes environnementaux ont été assassinés en 2020, ce qui établit un triste record. Pour les défenseurs de la nature, les pays d’Amérique latine s’avèrent les plus dangereux.
Les autochtones, premiers défenseurs et premières victimes
2020 est l’année au plus lourd bilan pour les défenseurs de l’environnement. Dans son rapport annuel, l’ONG Global Witness, qui lutte contre le pillage des ressources naturelles des pays en développement et la corruption politique, a dénombré la disparition d’au moins 227 activistes environnementaux dans le monde, dont 23 femmes. Les autochtones sont surreprésentés parmi les victimes. Bien que ne représentant que 5 % de la population mondiale, ils ont été visés par plus de 30 % de toutes les attaques mortelles en 2020.
23 assassinats liés à l’exploitation forestière
L’Amérique du Sud et l’Amérique centrale s’avèrent être les régions les plus dangereuses au monde pour les défenseurs de la nature. Près de « trois attaques sur quatre » s’y sont déroulées, selon Global Witness. La Colombie se hisse en tête du triste palmarès des pays les plus dangereux pour ceux qui s’opposent à l’exploitation des ressources : 65 activistes et chefs communautaires y ont été tués. Suivent le Mexique, où 30 meurtres ont été recensés par les autorités, le Brésil (20 assassinats), ou encore le Honduras (17 assassinats). D’autres pays, comme le Nicaragua, le Pérou ou encore les Philippines complètent ce triste tableau.
Quelques victoires environnementales
« Tandis que la crise sanitaire s’aggrave, que les feux de forêt ravagent des pans entiers de la planète, que la sécheresse détruit des terres cultivables, et que des inondations font des milliers de morts, la situation des communautés en première ligne et des défenseurs de la terre se détériore", s’alarme dans son communiqué Global Witness. Enfin, le rapport n'est uniquement négatif, et relate aussi quelques victoires environnementales, comme l’abandon d’un projet de construction d’une centrale à charbon en Afrique du Sud ou la menace de sanctions contre les banques finançant l’exploration des sols de l’Arctique.
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