Conduire une voiture électrique ne signifie pas toujours défendre l'environnement
Une étude finlandaise révèle que les conducteurs de voitures électriques, souvent chantres de la défense de l'environnement, polluent davantage que ceux des véhicules thermiques. Et pour cause ! Ce sont aussi les plus aisés, et l'achat d'une voiture électrique ne compense pas leur mode de vie consommateur.
Que de la gueule ? Manifestement, conduire une Zoé dans Paris et parler d'environnement sur les terrasses de café ne suffit pas à convaincre tout le monde.
Une étude de l’université de Turku, publiée dans la revue PLOS Climate et relayée par Phys.org, révèle que derrière l’image vertueuse de la voiture électrique, se cache un mode de vie consumériste. Les conducteurs de ces véhicules parcourent plus de kilomètres, consomment plus d’électricité, et voyagent davantage, ce qui annule les bénéfices environnementaux attendus et mis en exergue initiallement.
Une analyse qui va peut-être évoluer, notamment parce que la barrière financière, frein à l’acquisition de ces véhicules, s'est réduite. "Le coût élevé reste un obstacle majeur", précisent les chercheurs, avant d’ajouter que les incitations financières norvégiennes ont déjà montré leur efficacité pour augmenter l’adoption de ces modèles. En 2023, environ une voiture sur cinq était électrique en France. Le marché est toujours en légère augmentation, mais tend à stagner, parce qu'il n'y a pas que le prix qui entre en jeu dans la réflexion. Souvent, c'est aussi une question de goûts, de valeurs, de cohérence.
Ainsi, ces résultats soulèvent une question cruciale : au-delà des solutions techniques, la réponse aux défis environnementaux ne réside-t-elle pas dans un changement plus profond des modes de vie ? Peut-être avons-nous besoin d'être plus cohérents, parce que les voitures électriques ne suffisent pas à compenser des habitudes toujours plus gourmandes en énergie.
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