Equateur : le volcan Cotopaxi s'est réveillé, les autorités décrètent l'état d'exception
L’un des volcans les plus dangereux au monde s’est réveillé. Vendredi 14, le géant Cotopaxi, perché à près de 6.000 mètres d’altitude en Equateur, est sorti de sa torpeur. Secoué par plusieurs explosions, il a craché une colonne de fumée de huit km de hauteur. Craignant des avalanches après que des cendres sont tombées dans toute la région et jusqu’au sud de la capitale Quito, située au centre du pays, les autorités ont déclaré le volcan-dont le sommet est recouvert de neige-en alerte orange et décrété l’état d’exception, ainsi que l’évacuation préventive de 400 habitants.
Ce statut particulier permet de mobiliser"toutes les ressources, mis à part celles de l'éducation" pour faire face à la menace d’une éruption. Les effectifs militaires pourront notamment être déployés pour renforcer les équipes de secours.
"En raison de l'expulsion de pyroclastes (fragments de roche solide) qui peuvent entraîner des lahars (coulées boueuses d'origine volcanique), nous avons évacué préventivement la zone sud" du volcan, a par ailleurs indiqué Pablo Morillo, responsable du secrétariat national de la gestion des risques, cité par Le Parisien.
Aussi, samedi, plusieurs petites communautés ont été évacuées dans un premier temps. Après un survol de la zone, le ministre coordinateur de la Sécurité nationale, Cesar Navas, a essayé de rassurer les habitants. "Il n’y a pas trace de coulées de boues et de roches provoquées par la fonte des glaces", a-t-il annoncé. Or, comme l’avait montré la dernière véritable éruption de Cotopaxi en 1877, le danger ne vient pas de l’éruption du volcan en elle-même mais de ces coulées. Ainsi, "faute de menace potentielle, nous allons lever la déclaration d’évacuation préventive pour que les habitants de Lasso et Mulalo puissent revenir chez eux, ainsi que les personnes vivant au bord de la rivière Cutuche", a-t-il poursuivi.
Mais si certains habitants ont pu rentrer chez eux, deux communautés restaient toutefois concernées par l’ordre d’évacuation ce dimanche. Car, bien que le volcan-modérément actif depuis 1877- n’ait pas encore provoqué de lahars, il a toutefois entrainé des coulées d’eau avec de la boue.
Environ 400 personnes ont donc été déplacées et relogées dans des auberges et des installations d’urgence. Au cas où, le gouvernement a demandé à la population de se préparer à des départs d’urgence tout en gardant son calme. Il a également décrété "l’état de censure préalable pour la presse". Cette mesure "cherche à "éviter les rumeurs lancées par quelques déséquilibrés sur Twitter", créant la panique, ont expliqué les autorités. Ainsi, les seules informations autorisées sur l'activité de Cotopaxi proviendront désormais du ministre de la Sécurité nationale.
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