Interdiction des terrasses chauffées : une mesure logique, mais qui inquiète

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FranceSoir
Publié le 30 juillet 2020 - 15:27
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terrasse de bar chauffée
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Le chauffage en terrasse sera encore autorisé durant un hiver
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L’annonce de l’interdiction des terrasses chauffées au sortir de l’hiver 2021 provoque une levée de boucliers du côté de certains cafetiers et restaurateurs. Elles signifient immanquablement un manque à gagner. Mais dans le même temps, elles constituent une absurdité écologique.
 
Nous en avions parlé dans de précédents articles, quatre braséros au gaz chauffant une terrasse (et donc l’extérieur) émettent autant de CO² qu’une voiture de grosse cylindrée qui parcourt 350 kilomètres.
 
Un secteur déjà éprouvé
 
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la Convention citoyenne pour le climat se soit penchée sur la question, et que la décision d’interdiction ait été prise dans la foulée, lundi 27 juillet, par le Conseil de défense écologique – entre autres mesures. 
 
« On ne peut pas chauffer des terrasses à plein régime en plein hiver juste pour le plaisir de boire son café en terrasse en ayant chaud »
Barbara Pompili, la ministre de l’Ecologie a commenté la décision, mais elle n’a pas été la seule. Des commerçants réagissent avec véhémence, à l’image du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration, qui parle de « chiffon rouge agité sous le nez de professionnels qui sont au bord de la faillite ».
 
Effectivement, mis en difficulté par la crise du coronavirus et la fermeture forcée de leurs établissements, les professionnels voient poindre une autre menace avec cette mesure. En période hivernale, les terrasses chauffées représenteraient en moyenne 30% du chiffre d’affaires des cafés et restaurants, davantage encore dans les régions les plus froides.
 
Une mesure trop rapide ? 
 
De fait, la colère ne porte pas, en règle générale, sur l’interdiction elle-même, mais sur l’urgence de la décision prise de manière « non concertée » alors que le secteur ne s’est pas encore relevé de la crise du coronavirus et que les professionnels avaient réalisé des investissements conséquents (10 000 à 15000€) pour offrir ce service à leurs clients.
 
Le sentiment est ainsi résumé par le président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) de la Loire-Atlantique :
 
« Je suis pour l’interdiction. Mais on ne peut pas la décréter du jour au lendemain »
Et de prendre l’exemple de Rennes, première ville de plus de 200 000 habitants à avoir interdit les terrasses chauffées, le 1er janvier 2020. « Cela a été fait en trois ans, pour laisser aux commerçants le temps d’amortir leur investissement et faire en sorte qu’ils n’achètent plus ». 
 
 

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