Recyclage : la coquille d'huître se réinvente en tant que biomatériau

Tous les ans, 190 000 tonnes de coquilles d’huîtres sont produites par les sites ostréicoles. Pour éviter le gaspillage, des entreprises et collectivités ont imaginé une manière de se servir de ce matériau naturel.

De la pâte de porcelaine faite à partir des coquilles d'huîtres en Vendée, des savons en Charente-Maritime 

Depuis cinq ans, en Vendée, l’entreprise Alegina fabrique des objets haut de gamme comme des assiettes, des tasses ou des pièces de décoration. Comme elle, plusieurs start-up conçoivent des idées pour valoriser la coquille d’huître. À Surgères (Charente-Maritime), Aurélie Dumand confectionne des savons à la poussière d’huîtres, qui remplace le sable comme exfoliant.

Des récifs pour absorber la pollution des océans

Une des idées les plus élaborées pour le recyclage d’huitres est celle de Resting Reef, qui propose aussi de révolutionner les pratiques funéraires en créant des urnes à partir des coquilles d’huitres mélangées aux cendres des défunts. Ces urnes peuvent ensuite être déposées en mer comme des récifs, qui ont la capacité d’absorber une partie de la pollution des océans en captant du CO2. Le ciment bio (composé de sable, d’eau et donc de coquilles concassées) est développé par l’entreprise Colas à Sète, qui fait des sculptures marines. En misant sur le béton coquillé, des collectivités commencent à utiliser ce biomatériau pour construire du mobilier urbain en récupérant les coquilles des restaurants, comme le rapporte le média "Dis Leur". Dans le bassin de Thau, dans l’Hérault, l’entreprise Geocorail veut consolider des ouvrages maritimes à base de coquilles d’huitres, et offrir des abris à la biodiversité marine tout en recyclant cette matière.