Une machine transforme l’air en eau potable
Pour faire face au manque d’eau dans certaines régions arides du monde, un ingénieur espagnol a mis au point une machine capable de condenser l’air ambiant en eau potable.
L’eau potable, une denrée rare
En France, il suffit d’ouvrir le robinet d’eau pour avoir accès à de l’eau potable. Un luxe que n’ont pas les habitants de nombreuses régions du monde. Selon un rapport de l’OMS et de l’Unicef datant de 2017, 2,1 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable salubre à leur domicile et plus du double ne disposent pas de services d’assainissement sûrs. Ce manque d’accès à l’eau potable a des conséquences dramatiques. 361 000 enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque année de diarrhée. L’eau contaminée les expose aussi à des maladies comme le choléra, la dysenterie, l’hépatite A ou encore la typhoïde.
Alors que l’accès à l’eau potable risque encore de se raréfier dans les années à venir en raison du réchauffement climatique, Enrique Veiga, un ingénieur espagnol a trouvé une solution étonnante : transformer l’air ambiant en eau.
Jusqu’à 5 000 litres d’eau par jour
Âgé de 82 ans, Enrique Vega a commencé à plancher sur son invention dans les années 90, alors que le sud de l’Espagne était en proie à une forte sécheresse. En 2005, il dépose le brevet de son « Aquaer Generator », qui utilise le principe de la condensation pour produire jusqu’à 5 000 litres d’eau par jour.
Son fonctionnement est simple : il utilise l’électricité pour capter l’air puis le refroidir. Sous l’effet des températures basses, l’air se condense alors en eau. « Il existe d’autres dispositifs dans le monde qui sont capables de condenser l’air en eau. Mais dans des conditions optimales de 60 % ou 80 % d’humidité relative. Nous le faisons dans des conditions extrêmes, telles que des températures de 50°C et une humidité de 8 % », explique Enrique Veiga dans un communiqué.
Une entreprise florissante
L’Aquae Generator n’est pas resté un simple brevet. On trouve désormais 500 de ces machines en Namibie, où elles fournissent de l’eau potable à un camp de réfugiés libanais. Désormais à la tête de l’entreprise Aquaer, Enrique Vega prévoit désormais de l’installer au Chili, en Argentine, au Venezuela, en Californie et en Australie – des régions connues pour leur climat aride et récemment en proie à de violents incendies.
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