"Actes de torture et de barbarie" : 20 ans de prison pour le couple de l'Essonne qui violait quotidiennement ses trois enfants
La lecture des faits qui leur étaient reprochés –et qu'ils avaient dans un premier temps reconnus– était à la limite du supportable. Un couple a été condamné vendredi 10 à 20 ans de prison, après un procès à huis clos, pour avoir violé leurs trois enfants pendant cinq ans. Le plus jeune de cette famille recomposée, n'était qu'un nourrisson quand les sévices ont débuté. Il a pourtant subi quasi quotidiennement des agressions sexuelles dont la perversité était telle qu'elles s'apparentent pour la cour à des "actes de tortures et de barbarie".
Les deux accusés, un ouvrier de 39 ans et une auxiliaire de vie de 31 ans ont été reconnus coupables notamment de s'être servi du bébé de la jeune femme comme d'un "objet sexuel", lui imposant, selon le détail atroce fait par la cour , des "sodomies" et des pénétrations anales à l'aide d'objets divers. Pire encore: le couple se filmait, le duo s'encourageant mutuellement pour violer et torturer l'enfant, alors que ce dernier hurlait et pleurait, victime de la perversité de ses "parents".
Les concubins, résidant à Viry-Châtillon dans l'Essonne, avaient également la garde le week-end et les vacances des deux aînés, que l'homme avait eu d'une précédente union. Chaque retour chez le père s'apparentait alors à un saut vers un enfer pour les deux enfants, respectivement en primaire et en maternelle quand les faits ont débuté. Le père abusait du cadet, lui imposant des fellations, pendant que sa compagne violait l'aîné. Le couple infernal assumait lors de l'enquête un tel traitement en parlant d'une découverte de "la vie d'adulte". Le cadet violé par son père racontera lors de l'audition que c'était la manière d'être récompensé en cas de "bonnes notes" à l'école.
Après cinq ans d'horreur absolue, c'est l'aîné qui fera le geste mettant fin au calvaire: il remettra à sa mère biologique des documents vidéo récupéré sur l'ordinateur du couple montrant les monstruosités qu'ils ont pratiqué année après année.
L'avocat général avait requis la prison à perpétuité contre le couple. Alors qu'ils se rejetaient mutuellement la faute, la cour d'assises, si elle n'a pas infligé la peine maximale, a considéré que les deux bourreaux d'enfants partageaient la même responsabilité.
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