Essonne : un couple jugé pour des "viols", "actes de torture" et "barbarie" sur ses trois jeunes enfants pendant cinq ans
Les faits qui sont reprochés au couple sont à la limite du supportable. Un ouvrier de 39 ans et sa compagne, une auxiliaire de vie de 31 ans sont jugés à partir de ce lundi 6 devant la cour d'assises de l'Essonne pour avoir torturé et violé leurs trois enfants. Les deux encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Les débats se tiendront à huis clos.
Les faits se déroulent entre 2008 et 2013. Les deux accusés, habitant à Morsang-sur-Orge et à Viry-Châtillon, auraient violé le bébé en s'en servant comme objet sexuel. Les violences sur le nourrisson se déroulaient, selon les aveux même des deux tortionnaires présumés, quasiment tous les jours. Filmant et photographiant les actes, les enquêteurs ont mis la main sur des centaines de clichés et des heures de vidéo montrant, année après année, des sévices insoutenables, et le couple exprimant son plaisir à ces pratiques en s'encourageant mutuellement à violenter l'enfant. Et cela malgré ses cris et ses pleurs.
Les deux aînés, aujourd'hui âgés de 18 et 11 ans, qui ne sont les enfants que de l'accusé, subissaient également des violences sexuelles. Vivant séparé de leur père, celui-ci en avait la garde le week-end et lors des vacances scolaires, et subissaient alors eux aussi des sévices pédophiles. Les deux enfants étaient respectivement à l'école primaire et en maternelle au moment des faits.
Ce n'est qu'en 2013 que cet enfer finira. L'aîné a décidé de remettre à sa mère, qui avait la garde la semaine, une copie d'un disque dur dérobé chez son père où était stockée une bonne partie des images pédophiles réalisées par les deux bourreaux d'enfants.
Lors de l'enquête, les deux accusés vont reconnaitre les faits assumant dans un premier ce qu'ils décrivaient comme une "éducation sexuelle". Ils se sont finalement rétracté et se rejettent depuis mutuellement la responsabilité. L'instruction démontrera que l'homme était un consommateur de vidéos pédophiles depuis une dizaine d'années avant son arrestation. La femme, elle, violait déjà son bébé dès l'âge de six mois, alors qu'elle n'avait pas encore rencontré son futur compagnon.
L'expertise psychiatrique n'a pas mis en évidence une altération du libre arbitre justifiant qu'ils échappent à la justice. Le verdict est attendu vendredi 10.
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