Amedy Coulibaly : les 13 téléphones du terroriste pour déjouer la surveillance de la police

La pratique est bien connue dans le grand banditisme. L'Express révèle ce mardi que le terroriste Amedy Coulibaly avait ouvert pas moins de 13 lignes téléphoniques, pour autant de numéros, afin de déjouer la surveillance policière dont il soupçonnait être l'objet. Selon les informations de l'hebdomadaire, il en utilisait régulièrement au moins huit.

Le tueur de Montrouge et de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes était très organisé. Et il semble qu'il avait soigneusement préparé ses attentats, qui ont fait cinq morts. Ainsi, chacun des numéros de téléphone dont il disposait étaient réservés à un seul et unique interlocuteur. L'objectif étant de segmenter au maximum son "réseau" afin de compliquer la tâche des policiers chargés de le surveiller.

Parmi ses correspondants, les enquêteurs ont identifié plusieurs de ses amis originaires du quartier de la Grande Borne, à Grigny (Essonne), tout comme lui.

Quatre d'entre eux ont d'ores et déjà été mis en examen. Interpellés le 16 janvier dernier, ils sont soupçonnés d'avoir apporté une aide logistique, en armes et véhicules, au terroriste. Ils se seraient ainsi rendus à plusieurs reprises dans des armureries et un magasin de surplus militaire de la région parisienne afin d'acheter du matériel pour leur ami, notamment un gilet tactique, un couteau et un pistolet à impulsions électriques taser.

Preuve supplémentaire du fait qu'Amedy Coulibaly aurait bel et bien planifié son passage à l'action: il aurait coupé, quelques jours avant ses attentats, toutes les communications de ses téléphones portables, toujours selon L'Express.