Arnaud Lagardère paie cher ses détournements de fonds et dépend de Bolloré pour redresser la barre

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France-Soir
Publié le 22 août 2024 - 16:45
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Le patron du groupe Lagardere, Arnaud Lagardere, lors de l'assemblée générale des actionnaires, le 3 mai 2018 à Paris
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© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
Le patron du groupe Lagardere, Arnaud Lagardere, lors de l'assemblée générale des actionnaires, le 3 mai 2018 à Paris.
© ERIC PIERMONT / AFP/Archives

Ce mercredi 21 août, Arnaud Lagardère a admis auprès du Figaro être sur le point d’essuyer sa dette auprès du fisc. Le redressement fiscal qui s’élevait à 50 millions d’euros aura nécessité au milliardaire de revendre une nouvelle part de son groupe à Vincent Bolloré.

À la fin mai, Le Monde soulignait la signature d’un protocole transactionnel permettant à Arnaud Lagardère d’ « apurer ses dettes fiscales », sans que ne soit mentionné le montant exact réclamé par l’administration fiscale. Lagardère s'est départi pour ce faire de « près de 8,5 millions d’actions » à 24,10 euros l’unité. Et l’acheteur n’est autre que son concurrent direct, Vivendi, qui était déjà majoritaire dans l’actionnariat du groupe. Tout ceci permettrait à l’homme d’affaires dans la tourmente de collecter « près de 205 millions d’euros ».

Alors qu’il a démissionné de ses fonctions de PDG du groupe le 30 avril dernier, une nouvelle décision de justice lui a permis de reprendre les rênes le 28 juin, bien qu’il soit toujours accusé d’« abus de biens sociaux, présentation de comptes inexacts et non-dépôt de comptes ». En effet, celui-ci aurait notamment financé par ses sociétés d’importantes dépenses personnelles. Des dépenses qui iraient d’ailleurs jusqu’à dépasser la valeur des actions Lagardère qu’il détenait. Signalé depuis 2019 par des informations de presse, son train de vie avait pu être camouflé jusque-là par l’absence de publication des comptes de l’holding. Depuis 2023, Vivendi a repris le contrôle du groupe afin de remettre à flot la gestion critiquée qu’effectuait le milliardaire.

Malgré sa reprise de fonction, ses problèmes ne sont pas terminés. Il lui est encore nécessaire de se départir de certaines de ses possessions. L’Autorité des marchés financiers indique qu’au 13 août, le directeur du groupe Lagardère détient 5,12% du capital et 4,49% des droits de vote de l’entreprise, contre respectivement 11,11% et 12,68% en décembre 2022.

Laconiquement, celui-ci déclare auprès du Figaro : « J’ai vendu pour solder mon endettement, qui est presque à zéro, et sera bientôt à zéro ». Malgré ses dettes bientôt épongées, le voici à la merci de la famille Bolloré.

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