Attentat à "Charlie Hebdo" : 12 morts, les terroristes toujours en fuite
La France est sous le choc. L'attaque a été d'une violence inouïe. Ce mercredi, peu avant midi, deux hommes cagoulés et entièrement vêtus de noir font irruption dans les locaux parisiens de Charlie Hebdo. Lourdement armés, probablement de kalachnikov, ils ouvrent le feu sur les journalistes. Le bilan est très lourd: au moins 12 morts, des dizaines de blessés, dont trois graves.
Il est entre 11h30 et 12h, ce mercredi matin, jour de conférence de rédaction à Charlie, lorsque les deux hommes entrent dans un premier immeuble, voisin des locaux du journal satirique, visiblement par erreur. Ils pénètrent ensuite à la bonne adresse. S'en suivent de longues minutes de fusillade. Des dizaines de coups de feu sont tirés selon les témoins, qui évoquent une scène d'horreur.
Une patrouille d'agents cyclistes qui se trouvait là tombe nez à nez avec les assaillants au moment où ils sortent de la rédaction. Sous le feu des deux hommes, dont l'un lance "Allahou akbar" entend-on distinctement sur les vidéos prises par les témoins, les agents sont forcés au repli.
Suite aux appels de riverains paniqués, une autre patrouille arrive alors sur place en voiture. Les agents ne sont pas encore sortis de leur voiture qu'ils essuient de nombreux tirs. Blessé, l'un deux est abattu d'une balle dans la tête, tirée à bout portant, par l'un des deux terroristes.
Des témoins affirment, sans que cela ait pour l'heure été confirmé officiellement, que l'un des tireurs aurait dit "nous avons vengé le Prophète".
Paraissant étonnamment calmes, les deux hommes prennent ensuite la fuite en voiture. Ils se dirigent vers la Porte de Pantin, au nord-est de la capitale, lorsqu'ils sont pris en chasse par des policiers. Dans le 19e arrondissement, devant le 45 rue de Meaux, ils perdent le contrôle de leur véhicule et s’encastrent dans un plot. Très vite, toujours aussi placidement selon les témoins, ils s'emparent alors d'un autre véhicule et repartent.
En début d'après-midi, ils n'avaient pas encore été rattrapés, ni repérés, par les forces de l'ordre. Trois hommes sont recherchés: les deux tireurs et leur conducteur. Un important dispositif de sécurité a été mobilisé dans la capitale et l'ensemble de l'Ile-de-France. Le plan Vigipirate a été passé en "alerte attentat", le plus niveau, en région parisienne. Les sorties scolaires ont également été annulées à Paris.
Cabu, Charb, Wolinski… tous sont tombés sous les balles des terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo parce que c'est un journal. Un acte de "barbarie", selon François Hollande, qui s'est rendu sur place à peine une heure après les faits. Le président de la République a immédiatement dénoncé une "attaque contre l'expression de la liberté". "C'est un attentat terroriste. Ca ne fait pas de doute", a-t-il dit.
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