Attentat de Nice : pour se reconstruire, deux familles de victimes vont pouvoir visionner les images de l'attaque
Ils vont revivre l'horreur. Plus d'un an après l'attentat de Nice, deux familles de victimes ukrainienne et estonienne ont obtenu le droit de visionner les images de l'attaque, gardées sous scellés. Selon les informations rapportées par RTL, toutes les deux ont perdu un fils dans cet attentat mais aucune d'elles n'a encore trouvé la force de se reconstruire.
Par conséquent, et pour aller de l'avant, les parents des deux étudiants ont demandé à voir le moment précis où le camion a fauché leurs enfants. Un droit pour les parties civiles qui peuvent avoir accès à l'intégralité des scellés. Et malgré les mises en garde des magistrats, qui ont tenté de les en dissuader en leur expliquant qu'ils allaient vivre "un choc immense", elles n'ont rien voulu savoir.
"Je n'ai pas à décider du choix de mes clients. Ils en ont le droit. Ces vidéos font partie intégrante du dossier et leur détermination à les consulter était infaillible", a déclaré à 20Minutes l'avocat des deux familles, Me Samia Maktouf. Et d'ajouter: "Pour eux, c’est une manière d’accompagner leur enfant. Il n’y a absolument rien d’ostentatoire dans leur démarche". Finalement, leur demande a été acceptée et le visionnage, dont la date n'est pas encore connue, aura lieu au parquet antiterroriste de Paris. Le film sera extrait des scellés le temps de la séance.
Pour rappel, le 14 juillet à Nice (Alpes-Maritimes), un attentat au camion-bélier avait fait 86 morts et de nombreux blessés sur la Promenade des Anglais. Son auteur, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, avait foncé sur la foule au volant d'un camion de 19 tonnes et avait fait feu sur des policiers avant d'être abattu. Revendiquée par l'Etat islamique, l'attaque avait eu lieu le jour de la fête nationale alors que 30.000 personnes étaient rassemblées pour admirer le feu d'artifice.
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