Attentats : l'armée fait le plein de candidats
"C'est un phénomène totalement inédit" s'étonne le colonel Eric de Lapresle, chef du bureau marketing et communication du recrutement pour l’armée de terre, cité par Le Monde. Suite aux attentats de vendredi 13, les candidatures de jeunes gens pour rejoindre l'armée atteignent un niveau jamais-vu.
Durant les premiers jours qui ont suivi les attaques meurtrières, le ministère de la Défense n'avait pas voulu communiquer sur ce sujet qui aurait pu paraître inapproprié. Mais selon les chiffres donnés ce vendredi, le nombre de demandes aurait triplé sur le site sengager.fr et dans les Cirfa (Centre d'information et de recrutement des forces armées), passant de 500 par jour avant les attentats à 1.500. La grande majorité des volontaires (environ 90%) ne devraient finalement pas rejoindre les rangs, renonçant ou étant recalés aux tests. Mais le phénomène reste d'ampleur.
Le sentiment d'unité nationale et la volonté d'agir suite aux attentats semblent donc avoir suscité bien des vocations. D'autant plus que l'armée, qui depuis plusieurs années subissait des réductions d'effectifs, avait vu la tendance s'inverser suite aux attentats de janvier dernier. La loi de programmation militaire (LPM) prévoyait la suppression de 25.800 postes entre 2014 et 2019 mais une grande partie avait alors été sauvés sur décision de François Hollande.
Le président de la République a par ailleurs annoncé lundi 16 que les effectifs de l'armée serait maintenus jusqu'en 2019. En tenant compte des départs à la retraite et des expirations de CDD (contractés par trois quarts des engagés volontaires) ce sont donc 16.000 recrutements qui devraient être effectués dans l'armée de terre en 2016 après 15.000 prévus pour cette année et "seulement" 10.000 en 2014.
L'engouement concernerait également les anciens des trois corps d'armée (terre, air, marine), prêts à reprendre du service, et les recrutements de la police nationale.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.