"Bandes" d'étrangers : Eric Zemmour relaxé
Il était poursuivi pour incitation à la haine raciale. La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a relaxé mardi 22 Eric Zemmour qui avait dénoncé lors d'une chronique, en mai 2014, de supposées "bandes" d'étrangers "qui dévalisent, violentent ou dépouillent".
"Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent", avait déclaré Eric Zemmour le 6 mai 2014. Des propos qui lui ont donc valu de comparaître devant le tribunal correctionnel pour "incitation à la haine raciale" et "diffamation raciale".
Le tribunal a toutefois estimé lors de son délibéré que les communautés visées par le polémiste ne l’étaient pas dans leur ensemble. Une condition sine qua non afin de caractériser les faits pour lesquels Eric Zemmour était poursuivi. "Aussi excessifs, choquants ou provocants que ces propos puissent paraître", ils ne s'appliquent "qu'à une fraction des communautés visées et non à celles-ci dans leur ensemble", ont ainsi retenu les juges.
"Je ne suis pas assistante sociale, mon métier n’est pas de savoir si je vais faire de la peine à untel ou untel. Mon métier, c’est dire la vérité", a notamment déclaré le chroniqueur lors de l'audience. Ajoutant, alors que la présidente du tribunal lui demandait pourquoi il avait cité ces communautés: "j’aurais pu ajouter les Russes et les Géorgiens, mais il faut bien s’arrêter".
En 2011, rappelle Europe-1, Eric Zemmour avait été condamné pour les mêmes chefs d'accusation après avoir déclaré à la télévision: "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait".
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