Bébé né sous X : la justice refuse la restitution au père biologique
La sentence est tombée. Yoann Delorme, père biologique d'un enfant né sous X, ne récupèrera pas son fils. La cour d'appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) a refusé, ce mardi, la restitution du petit garçon Célestin, aujourd'hui âgé de 18 mois et adopté par une famille depuis juillet 2013.
La cour d'appel "rejette la demande de M. Delorme tendant à lui restituer l'enfant (...) né le 30 avril 2013 à Saint-Nazaire", indique la cour dans le communiqué. Celle-ci a rejeté également "la demande subsidiaire de Yoann Delorme tendant à se voir accorder un droit de visite".
Pourtant, les décisions prises au préalable laissaient à penser le contraire. En première instance, le 24 avril dernier, le tribunal de grande instance de Nantes (Loire-Atlantique) avait ordonné la remise de l'enfant à son père, âgé de 29 ans. Incarcéré dans un centre pénitentiaire depuis 2011, ce dernier réclamait sa garde après avoir appris l'abandon de l'enfant par la mère biologique. En octobre, l'avocat général avait requis la confirmation de ce jugement. Mais le conseil général de Loire-Atlantique et le parquet avaient interjeté appel au nom de l'intérêt de l'enfant, déjà "stabilisé" dans sa famille adoptante. Une décision approuvée, ce mardi, par la cour d'appel de Rennes.
Avant que la décision de justice ne tombe, la mère adoptive de l'enfant s'était confiée, ce mardi matin, au micro de RTL. La mère avait fait part de ses doutes et de sa vie avec son petit: "Aujourd'hui, on se raccroche à la vie que l'on a avec notre petit garçon. On est très heureux tous les trois, on essaie de vivre chaque jour, chaque instant à 100%, à 500 % même car on ne sait pas ce qu'il se passera demain. On en profite au maximum".
De son côté, Yoann Delorme a annoncé sa volonté, quelques minutes après avoir appris la décision de la justice, de se pourvoir en cassation. "Aujourd'hui, je vais en cassation. J'irai en cassation, à la Cour européenne des droits de l'Homme s'il le faut", a déclaré Yoan Delorme à Nantes devant la presse. La décision de la cour d'appel est "inadmissible, c'est un vol d'enfant du Conseil général", a-t-il estimé.
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