Calais : des centaines de migrants autour de l'Eurotunnel, l'A16 bloquée
Ils ont fait une nouvelle tentative. Plusieurs centaines de migrants ont tenté de s'introduire sur le site d'Eurotunnel près de Calais vendredi après-midi, incitant les autorités à fermer brièvement l'autoroute A16 dans les deux sens par mesure de sécurité, selon la préfecture du Pas-de-Calais.
"Vers 16H00, quelques centaines de migrants, par petits groupes, ont tenté de s'introduire sur le site", a indiqué la préfecture, précisant que "les opérations de dispersion étaient terminées" par les forces de police et que les migrants "s'étaient repliés vers la lande", le camp où survivent au moins 4.500 candidats à l'exil.
Par précaution et "étant donné que le trafic routier était faible en ce jour", les autorités ont décidé de couper brièvement le trafic sur l'A16 dans les deux sens à hauteur des sorties qui mènent vers le Tunnel sous la Manche en mettant en place des déviations.
Le trafic sur l'autoroute a été totalement bloqué pendant 30 minutes. L'A16 a été à nouveau ouverte à la circulation à 17h00, selon Bison Futé.
Ces tentatives désespérées d'intrusion sur le site de 650 hectares d'Eurotunnel de centaines de migrants souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne, qu'ils considèrent comme un eldorado, restent régulières malgré une très forte présence policière et une sécurisation accrue des abords de l'enceinte.
Fin octobre, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait affirmé que "depuis le 25 octobre, il n'y a plus un migrant qui passe en Grande-Bretagne" depuis Calais.
La dernière perturbation importante du trafic des trains de marchandises et des navettes de ferroutage avait eu lieu dans la nuit du 21 au 22 octobre. Le trafic avait été inexistant à la suite de quelque 600 intrusions de migrants sur le site. Un pic à 1.700 intrusions avait été atteint le 3 août.
Depuis début juin, 18 migrants sont morts dans la région en essayant de rallier l'Angleterre.
Au moins 4.500 migrants, venant principalement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, vivent dans le bidonville surnommé la "Jungle" jouxtant la rocade portuaire, dans des conditions très précaires et où les violences sont présentes.
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