Cerf abattu dans une propriété privé : pas d'infraction mais les chasseurs sanctionnés
La Société de vénerie a rendu ce jeudi 26 les conclusions de son enquête concernant la mort d'un cerf, abattu samedi 21 à La Croix-Saint-Ouen (Oise) dans une propriété privée et en l'absence des propriétaires, à l'issue d'une chasse à courre. Une affaire qui a provoqué une importante polémique sous l'impulsion des mouvements anti-chasse.
L'association a considéré que les chasseurs n'avaient commis aucune infraction au regard de la loi, mais a tout de même suspendu le tireur du cerf, Alain Drach, pour le reste de la saison et sanctionné son équipage d'une interdiction de chasse d'un mois. Cela afin "de restaurer un climat apaisé".
Selon les conclusions de la Société de vénerie qui a entendu notamment "les autorités municipales, la gendarmerie, les propriétaires des deux jardins et le maître d'équipage", dès que le cerf a pénétré chez les habitants, la décision a été prise par les chasseurs de le gracier, et ils ont donc tenté de le repousser vers la forêt, sans succès.
Il n'y aurait pas non plus eu de chasse à courre -interdite dans le village- puisque les chiens "n’ont pas quitté le territoire de la forêt domaniale, ils ont été retirés dès que le cerf a sauté la clôture et ont été immédiatement emmenés".
Par ailleurs, c'est bien à la demande et sous l'autorité de la gendarmerie, pour des considérations de sécurité publique, que le maître d'équipage a abattu le cerf. "La gendarmerie a décidé de faire tirer l’animal considérant qu’il ne pouvait pas revenir en forêt sans danger pour la population locale", relève l'association.
Toutefois, elle a jugé que malgré l'absence d'infraction, les chasseurs avaient commis des "négligences" qui ont conduit à cette situation: "Compte tenu de l’arrêté municipal qui a été pris il y a quelques années pour interdire la chasse à courre dans le village, l’équipage aurait dû considérer que la zone était, en tout état de cause, sensible et par conséquent prendre toutes les dispositions pour éviter que la meute ne s’approche du lotissement", précise-t-elle.
La société de Véneries dénonce par ailleurs la "campagne de diffamation contre M.Drach", visé notamment par des insultes et des menaces de mort, et qu'elle "se portera partie civile dans la plainte pour diffamation et violation du droit au respect de la vie privée".
Notons que cette décision n'éteind pas pour autant la possibilité que des particuliers ou associations portent plainte.
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