"Charlie Hebdo" : la traque des meurtriers présumés, Saïd et Chérif Kouachi, continue

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MM
Publié le 08 janvier 2015 - 17:01
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 La station service de l'Aisne où les suspects ont été aperçus.
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©Michel Spingler/AP/Sipa
La station-service de l'Aisne où les suspects ont été aperçus.
©Michel Spingler/AP/Sipa
Les deux principaux suspects de l'attaque qui a frappé mercredi le siège de "Charlie Hebdo" étaient toujours activement recherchés par la police ce jeudi en début de soirée. Identifiés dès mercredi soir, ils ont été pistés du côté de Reims puis dans le département de l'Aisne.

La traque des auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts mercredi 7 à la mi-journée, se poursuivait ce jeudi en début de soirée. Dès mercredi soir, deux hommes avaient été identifiés et leurs portraits diffusés par la Direction de la police judiciaire. Il s'agit de deux frères, Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans. La carte d'identité du plus âgé des deux a été retrouvée dans la voiture abandonnée par les suspects dans leur fuite. Chérif Kouachi avait été condamné à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis en 2005 pour avoir tenté de rejoindre l'Irak avec une filière djihadiste.

La Brigade criminelle de Paris a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi un avis de recherche et un appel à témoins avec photos pour retrouver les deux hommes, considérés comme "susceptibles d'être armés et dangereux" . Dans la soirée de mercredi, les hommes du RAID (unité spéciale d'intervention de la police nationale) ont investi un appartement à Reims (Marne), dans le quartier de la Croix Rouge. Si les suspects n'étaient pas présents, une longue perquisition a été effectuée, comme dans plusieurs autres lieux liés aux suspects. A l'issue de ces différentes interventions, sept personnes, proches des individus recherchés, ont été placées en garde à vue.

Toujours dans la région Champagne-Ardenne, à Charleville-Mézières, un troisième homme âgé de 18 ans, Hamyd Mourad, s'est rendu à la police. Recherché par les forces de l'ordre, il aurait pris cette décision en voyant que son nom circulait dans les médias comme suspect dans l'attentat. Présenté comme le beau-frère de Chérif Kouachi, son éventuel rôle dans l'attaque n'a pas encore été clairement établi.

Alors que la traque des deux fugitifs se poursuivait, on apprenait jeudi matin qu'une policière municipale et un agent de la voirie avaient été blessés par arme de guerre alors qu'ils intervenaient dans un accident de voiture à Montrouge (Hauts-de-Seine), au sud de Paris. L'homme a pris la fuite et était toujours recherché par les forces de police jeudi soir. Mais les enquêteurs n'ont fait aucun lien entre cette affaire et l'attentat perpétré à Charlie Hebdo. La policière a, peu après, succombé à ses blessures.

A la mi-journée, peu avant qu'une minute de silence ait lieu partout en France en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, la traque des deux suspects prenait un nouveau jour. Le gérant d'une station-service près de Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Paris, assurait avoir vu deux individus circulant dans une voiture Renault Clio blanche aux plaques masquées. Les deux hommes étaient cagoulés et lourdement armés, ils correspondraient au signalement donné par la Direction de la police judiciaire dans la nuit de mercredi à jeudi. Ils étaient en train de se diriger vers Paris, selon le témoin.

Suite à cette annonce, de nombreuses forces de police (certaines équipées de fusils d'assaut) ont été déployées aux portes de Paris pour parer à toute tentative de baroud d'honneur meurtrier des deux terroristes dans la capitale.

Parallèlement, de nombreuses forces d'élite de la police (RAID) et de la gendarmerie (GIGN) se sont déployés et "sont positionnées dans la zone où ont été vus les suspects pour vérification d'objectifs dans cette zone, où a été abandonnée la voiture utilisée par les deux suspects, identifiés par un témoin", explique une source policière. La région Picardie, où est situé le département de l'Aisne, a été mise au niveau le plus élevé du plan Vigipirate, comme l'avait été la veille l'Ile-de-France.

 

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