Colère des éleveurs : barrages en Bretagne et manifestations dans l'Est

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 29 janvier 2016 - 21:19
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Eleveurs manifestations Bretagne 20.01.206
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Dans l'Ouest, la mobilisation a été moins forte que les deux jours précédents.
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Le mouvement de colère des éleveurs s'est poursuivi ce vendredi en Bretagne. Des actions ont également eu lieu dans l'est de la France et en Ardèche.

Le mouvement de colère des éleveurs, qui réclament des mesures structurelles pour redresser les cours de leurs produits, s'est poursuivi ce vendredi 29 janvier en Bretagne, où quelques barrages ont été maintenus sur de grands axes routiers.

Des actions ont également eu lieu dans l'est de la France et en Ardèche.

Dans l'Ouest, la mobilisation a été moins forte que les deux jours précédents. Plusieurs barrages routiers ont toutefois été maintenus par les agriculteurs, malgré les appels des responsables syndicaux à les lever pour le week-end.

Selon le Centre d'information régionale et de coordination routières (CRICR), trois barrages bloquants persistaient en milieu d'après-midi dans le Morbihan: à Arzal (RN 165), un des points chauds de la contestation, à Locminé (RN 24) et à Pontivy (D 764 - D 767).

Dans les Côtes d'Armor, ne subsistait qu'un barrage bloquant à Lannion (D 767), et dans le Finistère deux barrages filtrants à Cléden-Poher sur le RN 164 et à Carhaix-Plouguer (D 765). En Ille-et-Vilaine, le dernier barrage sur l'A 84 à Saint-Etienne-en-Coglès a été levé dans l'après-midi.

La fin des blocages ne signifie pas pour autant un retour à la normale pour les automobilistes, en raison des importants et onéreux travaux nécessaires pour déblayer les tonnes de gravats, paille, fumier pneus et déchets divers laissés sur place par les manifestants, et pour remettre en état les chaussées détériorées par les feux.

Des agriculteurs bloquent une route nationale à Vesoul pour protester contre la baisse des prix de vente de leurs produits, le 29 janvier 2016

Des déviations restaient ainsi en place sur de nombreux grands axes de Bretagne.

Alors que d'autres actions ont d'ores et déjà été annoncées pour la semaine prochaine par des responsables départementaux de la FNSEA, le syndicat majoritaire, l'heure ne semble pas encore à l'apaisement.

Ainsi la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de la Sarthe ont décidé de boycotter une rencontre avec le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll prévue en fin d'après-midi à la préfecture.

Dans un communiqué, les organisations agricoles ont justifié leur décision par "l'attitude dédaigneuse du ministre" à l'encontre d'agriculteurs venus le rencontrer ce vendredi matin à Luché-Pringé (Sarthe), où il visitait une usine.

"Si le ministre n'a pas cinq minutes à consacrer aux agriculteurs en difficulté, qui attendent au contraire des signes forts du pouvoir en place, la FDSEA et les JA de la Sarthe n'ont pas non plus de temps à perdre avec lui", ont-ils ajouté.

A l'occasion de cette visite, Stéphane Le Foll avait une nouvelle fois appelé "chacun des acteurs" des filières agricoles à "assumer la part de responsabilité qui lui revient".

"On peut toujours dire au ministre, allez, venez vous faire engueuler sur les barricades. Mais la solution ne pourra pas être continûment s'adresser au ministre, s'adresser aux élus, s'adresser à l’État", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Prenant le relais de leurs confrères de l'Ouest, des producteurs de l'Est ont aussi manifesté ce vendredi.

A Vesoul (Haute-Saône), une manifestation a rassemblé de 140 à 150 agriculteurs, avec 70 tracteurs, qui ont bloqué la RN 19 en provenance de Paris. Ils ont allumé un grand feu avec des pneus et déversé du lisier avant de se disperser vers 16h00.

Sur les pancartes on pouvait lire: "Hollande, arrête de bouffer, vient nous aider", "Marre de se faire traire", ou encore "on veut des prix".

Mêmes scènes dans une manifestation à Epinal (Vosges), où une délégation a été reçue à la préfecture.

"On nous dit tous les jours que le ministre ne peut rien faire sur les prix, mais ils savent légiférer sur certaines choses. Il y a eu deux tables rondes sur le lait et la viande (cet été), tout le monde a dit: +on va faire+, mais personne n'a pris ses responsabilités", a déploré Jean-Paul Fontaine, président départemental des Jeunes agriculteurs.

"Aujourd'hui, la valeur ajoutée est répartie entre industriels et grande distribution, et l'agriculteur, on lui laisse ce qu'on veut bien lui laisser", a-t-il estimé, chiffrant la perte économique liée à la baisse des prix dans les Vosges à 25.000 euros en moyenne par exploitation.

En Ardèche, entre 130 et 150 producteurs de lait, ont manifesté dans la matinée avec une quarantaine de tracteurs devant la préfecture à Privas.

 

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