Complice de ses parents : pourquoi Alexandre, fils du couple Balkany, est retourné en prison
A trop vouloir défendre ses parents, Alexandre Balkany s'est perdu dans ses mensonges. Le fils du couple Balkany, âgé de 36 ans, est retourné dormir en prison lundi 20 au soir car il n'a pas payé les 40.000 euros restants de sa caution (de 100.000 euros à la base). Caution due à sa mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale, qu'il a toujours contestée mais qu'il avait réglée en partie. Il avait cependant jusqu'au 14 octobre 2016 pour s'acquitter du montant restant.
La cour d'appel de Paris a ordonné lundi la révocation de son contrôle judiciaire et sa mise en détention provisoire. "Nous n’avons pas d’autre commentaire à faire que d’exprimer notre incompréhension et notre indignation devant l’acharnement d’une violence hors du commun dont notre famille est victime", a réagi sa mère, Isabelle Balkany, elle aussi mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale.
Dans cette enquête, il est reproché au fils Balkany d'avoir aidé ses parents à cacher au fisc la possession du luxueux riad Dar Gyucy villa de Marrakech (saisi par la justice depuis). Il aurait entre autre signé deux faux bails en 2011 et 2014 pour cette propriété gérée par une société immobilière marocaine -qui a acquis la villa pour 5,8 millions d'euros en 2010-, permettant à ses parents d'y séjourner en tant qu'invités mais de manière quasi permanente.
Ce riad de Marrakech n'est pas la seule propriété mise en cause dans l'affaire Balkany père et mère. Patrick et Isabelle Balkany sont en effet mis en examen (lui pour fraude fiscale, blanchiment et corruption passive, elle pour blanchiment de fraude fiscale) car soupçonnés d'avoir aussi caché une autre villa située aux Antilles, et dont la valeur est estimée à trois millions d'euros. Ils auraient également caché des fonds sur des comptes offshores, pour lesquels Patrick Balkany a donné des explications invérifiables en octobre 2016. Après plus de trois ans d'investigations, cette affaire connaît ainsi de nombreux rebondissements. Les juges d'instruction ne seraient toutefois plus très loin d'aboutir à leurs conclusions.
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