Crash de l'A-321 en Egypte : les renseignements américains prudents sur la piste terroriste
Le mystère demeure sur les causes du crash de l'Airbus A-321 de la compagnie russe Metrojet dans le désert du Sinaï samedi 31. Le drame, qui a coûté la vie aux 217 passagers et sept membres d'équipage, a été revendiqué par les terroristes de l'Etat islamique, un scénario que repoussent les autorités russes et sur lequel les renseignements américains émettent des réserves.
Lundi 2, le directeur du renseignement américain, James Clapper, a indiqué qu'il n'y avait "pas de signe pour l'instant" qui permette de conclure à une action terroriste. Il reste toutefois prudent dans ses déclarations, rappelant également que cette théorie ne peut être totalement exclue. "Une fois que les boîtes noires seront analysées (...) peut-être pourrons-nous en savoir plus", a-t-il précisé.
Les renseignements américains doutent notamment que l'Etat islamique (Daech) ait les moyens matériels d'abattre un avion commercial depuis le sol. La répartition des débris sur une vingtaine de kilomètres carrés suppose en effet que l'avion a explosé en plein vol. Seul un missile sol-air d'une portée conséquente aurait alors pu l'abattre.
Outre les doutes sur le fait que des membres de l'Etat islamique en aient à leur disposition, un tel tir aurait probablement été repéré par les militaires égyptiens ou israéliens. Cependant, il reste possible en l'état actuel de l'enquête qu'une bombe ait été placée à bord ou que l'appareil ait été saboté. La thèse du problème technique ne peut être écartée mais une explosion accidentelle en plein vol est un cas très rare.
La compagnie aérienne a d'ailleurs déjà réfuté cette possibilité. Selon les dirigeants de Metrojet,"l'avion était en excellent état technique. (...) Nous excluons une défaillance technique ou une erreur de pilotage. La seule cause possible est une action extérieure".
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