Crash d'un avion Mirage 2000 : "espérance de vie réduite" à basse altitude
Un Mirage 2000D a disparu des radars ce mercredi 9 dans la matinée. Un important dispositif de recherche a été déployé et des débris ont été retrouvés, mais en fin d'après-midi, les pilotes n'avaient toujours pas été retrouvés.
Selon l'Armée de l'air, l'équipage effectuait un "vol d'entrainement aux missions en basse altitude". Un type d'exercices qui présente des risques particuliers, détaille pour France-Soir Arnaud Delalande, spécialiste des questions de Défense.
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"Les ingestions de volatiles sont plus fréquentes et bien sûr les temps de réaction sont inférieurs. L'éjection reste possible mais l'espérance de survie est réduite. Avant de s'éjecter, le pilote doit également s'assurer que son appareil ne se crashera pas sur une zone habitée". Pour cette raison, les couloirs aériens destinés à ces exercices sont peu urbanisés, comme cette région du Jura et du Doubs.
Les opérations de recherches ont été compliquées par la neige au sol et la mauvaise visibilité dans les airs. Toutefois, selon Arnaud Delalande, les conditions Météo ne sont en principe pas un obstacle pour le Mirage 2000D et ses pilotes.
Cet appareil plutôt récent "est ou a été utilisé sur tous les théâtres d'opération actuels". Il est censé pouvoir opérer "par tous les temps et de nuit, même s'il n'y a aucune visibilité grâce à ses capteurs et censeurs". Il n'est donc pas surprenant que cette mission d'entrainement ait été maintenue malgré "l'offensive neigeuse" contre laquelle Météo France alertait la région mardi soir.
Si l'appareil se trouvait à basse voire très basse altitude au moment ou un incident ou une erreur est survenu, il aurait alors été particulièrement difficile pour les pilotes de s'éjecter tout en assurant la sécurité des riverains, mais pas impossible.
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