Disparition de Maëlys : toujours aucune piste, le trouble jeté par la possible présence de "personnes fichées" lors de la soirée
C'est une information qui vient jeter un peu plus le trouble dans l'affaire de la disparition de Maëlys de Araujo. Aucune preuve formelle n'a été découverte contre Nordahl Lelandais qui clame toujours son innocence, seulement soupçonné pour l'instant par une trace ADN de l'enfant retrouvée dans son véhicule. Mais la presse a annoncé que pas moins d'une dizaine de personnes gravitant autour de la soirée du mariage, où la petite fille de 9 ans a disparu dans la nuit du 26 au 27 août, étaient recensées dans un fichier qui peut inclure des auteurs d'infractions sexuelles.
"Il y avait 10 fichés sexuellement parmi les invités de ce mariage. Et c’était pas des amis de Nordhal. Les gendarmes devraient aussi chercher ailleurs au lieu de s’acharner sur mon frangin“ explique Sven Lelandais, le grand frère de Nordahl, dans une interview donnée au Dauphiné Libéré. Son affirmation n'est cependant pas tout à fait exacte: les quelque 10 personnes en question ne sont pas uniquement des invités parmi les 180 personnes présentes au mariages, mais aussi des voisins de la salle polyvalente, à la sortie de la commune de Pont-de-Beauvoisin en Isère.
Le fichier en question est le FIJAISV, qui recense les auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Y sont inscrits bien sûr des personnes ayant fait l'objet d'une condamnation, mais aussi celles mises en examen, ayant accepté une composition pénale ou même une ayant eu une décision de non-lieu, une relaxe ou un acquittement pour un délit ou un crime à caractère sexuel ou violent.
Autrement dit, il ne s'agit pas forcément de faits sexuels ou de pédophilie. Pour rappel: Nordahl Lelandais lui-même a déjà un casier judiciaire pour des faits en lien avec les stupéfiants et l'incendie volontaire d'un restaurant à Paladru (Isère), non loin de Pont-de-Beauvoisin.
Aucune information n'a pour l'instant été communiquée sur une possible autre piste de la part des enquêteurs. Contacté par FranceSoir, le bureau du procureur du TGI de Grenoble "refuse de confirmer l'information sur d'éventuelles personnes fichées". Et d'ajouter que: "Les magistrats ne communiqueront plus tant que nous n'avons pas d'éléments nouveaux". Ce qui n'est donc pas le cas actuellement.
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