Emprisonné depuis trois ans, il continue à recevoir des PV car les gendarmes utilisent sa voiture
Condamné à sept ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de préparer un crime, Malik Kessaci a été flashé une dizaine de fois dans les Pyrénées-Orientales et dans le Var depuis son incarcération en 2015.
Le détenu ne s'est pourtant pas échappé, il n'a pas non plus été remis en liberté. Lors de son arrestation, son véhicule a en fait été saisi. il a ensuite été mis à disposition de la section de recherche de la gendarmerie de Marseille qui a commencé (et continue) à l'utiliser comme véhicule banalisé.
"A partir de cet instant, ils ne vont pas arrêter de multiplier les infractions et mon client va commencer à recevoir les avis de contravention", a expliqué l'avocat de Malik Kessaci à Franceinfo.
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Ces infractions, qui concernent des excès de vitesse, ont toutes été envoyées chez la mère du détenu. Patricia a d'ailleurs refusé de les payer, puisque ni elle ni sont fils n'avaient commis ces excès.
"Comme je ne payais pas, ils nous ont prélevé à la source 1 093 euros", a-t-elle indiqué. "Ces PV, c'est à eux de les payer, j’aimerais bien qu’ils rendent les sous qu’ils ont pris à tort", a-t-elle poursuivi.
En plus de cette somme d'argent prélevée, Malik Kessaci s'est vu retirer de nombreux points sur son permis de conduire. Résultat: le détenu ne dispose plus que de deux points.
L'avocat s'est aussi saisi de l'affaire et a contacté les autorités pour demander un remboursement de ces amendes injustement prélevées. Mais le Centre automatisé de constatation des infractions routières (Cacir) n'a pas répondu à ses attentes pour le moment.
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