Grogne des policiers : la mobilisation a baissé d'intensité
La mobilisation des policiers a baissé d'intensité dimanche soir, avec des manifestations à Marseille, Nice, Nancy ou encore Boulogne-sur-mer, mais aucun rassemblement en région parisienne, au septième jour du mouvement de grogne. A Marseille, une centaine de véhicules de police ont stationné sur le Vieux-Port vers minuit dimanche, a indiqué une source policière, confirmant une information de BFMTV. A la mi-journée dimanche, près de 200 fonctionnaires s'étaient déjà rassemblés au même endroit, pour beaucoup en famille, pour demander davantage de moyens et d'effectifs.
Dans le centre-ville de Nice, une centaine de policiers municipaux et nationaux se sont eux aussi rassemblés dans le calme et moins d'une heure, avant un appel à manifester mercredi midi du syndicat Unité SGP (FO) adressé aux policiers et à la population. Des manifestations ont aussi rassemblé une soixantaine de policiers à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais) dimanche soir, de même qu'une centaine à Nancy (Lorraine).
Les policiers en colère réclament notamment plus d'effectifs et de moyens matériels, des peines sévères pour leurs agresseurs, ou la révision des règles de légitime défense. Dimanche après-midi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a rencontré deux policiers issus du mouvement de protestation en marge d'un déplacement au commissariat de Créteil (Val-de-Marne). François Hollande doit rencontrer mercredi les organisations représentatives de la police nationale.
Le mouvement a démarré le lundi 17 octobre en région parisienne, avec une spectaculaire manifestation nocturne sur les Champs-Élysées, de policiers exaspérés par l'attaque au cocktail Molotov de quatre de leurs collègues, le 8 octobre à Viry-Châtillon (Essonne), après une éprouvante année d'état d'urgence. Le mouvement s'est ensuite propagé dans de nombreuses villes, avec des rassemblements quotidiens de quelques dizaines à plusieurs centaines de policiers selon les lieux.
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