Manifestation Pegida à Calais : une vingtaine d'interpellations
Alors que la préfecture du Pas-de-Calais avait interdit toute manifestation par crainte de débordements, une centaine de personnes se sont tout de même réunies ce samedi devant la gare de Calais à l'appel du mouvement islamophobe Pegida, reprenant La Marseillaise et scandant "dehors les migrants" ou bien "Calais aux Calaisiens". Sans grande surprise, quelques échauffourées ont éclaté en tout début d'après-midi entre les forces de l'ordre et les manifestants à quelques kilomètres de "la jungle", un campement de migrants où s'entassent au moins 4.500 personnes dans des conditions très précaires.
Au total, une vingtaine de personnes ont été interpellées, dont le général Piquemal, ancien patron de la légion étrangère. Selon la préfecture, les contrevenants ont été envoyés au commissariat pour examen de leur situation et leur éventuel placement en garde à vue.
Il y a quelques jours, Bernard Cazeneuve, qui souhaitait éviter "des troubles à l'ordre public qui n'ont pas lieu d'être", avait annoncé l'interdiction de toutes les manifestations. "J'ai demandé à la préfète du Pas-de-Calais de procéder à l'interdiction de toutes les manifestations, quels que soient leurs organisateurs, qui sont susceptibles d'occasionner des troubles à l'ordre public", avait-il indiqué précisant que l'interdiction concernait "tous ces groupes qui appellent à la tension, à la division et à la violence" et qu'elle durera "aussi longtemps que le climat actuel demeurera".
Créé en octobre 2014 par Lutz Bachmann, un photographe et graphiste de 41 ans, plusieurs fois condamné à de la prison ferme ou avec sursis pour des cambriolages, des braquages ou du trafic de cocaïne, le mouvement Pegida refuse "l'islamisation de la société allemande". Il prend régulièrement pour cibles l'islam, les étrangers, les médias, les élites politiques et le multiculturalisme. Il a notamment appelé à manifester dans plusieurs pays d'Europe, ce samedi.
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