Meurtre d'Alexia Daval : "on ne peut pas dire si le dénouement est proche" (procureure)
La procureure en charge de l'affaire Alexia Daval est revenue jeudi 9 sur les éléments de l'enquête révélés dans les médias ainsi que sur les déclarations de l'avocat des parents de la jeune femme. Alors qu'aucun suspect n'a été interpellé, laissant place à la rumeur et à la psychose, Edwige Roux-Morizot a appelé au respect du "temps judiciaire".
Une déclaration rapportée par L'Est républicain qui fait notamment référence aux propos de l'avocat des parents de la victime, Me Jean-Marc Florand. Lundi 6, celui-ci avait déclaré avoir "l'intuition (...) que le ou les auteurs vont être confondus rapidement, que l'épilogue est proche", bien qu'il n'ait alors pas eu accès aux éléments du dossier. Il avait également évoqué la piste d'un complice et d'un auteur originaire de la région. Selon lui, ses clients "n’excluent pas que l’auteur soit quelqu’un qu’ils connaissent, un client de leur bar, un ami, un voisin. Ils ont compris que ça pouvait être un proche, même s’ils redoutent cette hypothèse", avait-il ajouté.
"On ne peut pas dire si le dénouement est proche ou lointain. (...) Le temps médiatique n’est pas le temps judiciaire. Des événements peuvent survenir dans un mois ou dans un an", a rétorqué la magistrate, appelant à "laisser les enquêteurs et la justice travailler dans la plus grande des sérénités afin de ne pas interférer avec les suites de l’enquête et permettre d’interpeller le ou les auteurs de ce crime odieux".
"L’hypothèse des proches est toujours une hypothèse, pas forcément privilégiée, mais c’est toujours une hypothèse d’enquête", a pour sa part jugé l'avocat du veuf d'Alexia, Jonathan Daval. Celui-ci a appelé à se méfier des "évidences". "Pour mettre, quelqu’un en garde à vue et le présenter à un juge d’instruction, il faudrait que soient recueillis suffisamment d’indices graves et concordants".
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