Mort de Rémi Fraisse : violences en marge de manifestations lycéennes en Seine-Saint-Denis
Vitrines brisées, voitures vandalisées et feux de poubelles, dans la matinée de ce lundi 10 des débordements ont eu lieu en marge de manifestations de lycéens mobilisés suite à la mort de Rémi Fraisse. De nombreux incidents ont été signalés en Seine-Saint-Denis, où le fonctionnement de six lycées est perturbé par les manifestants.
Les débordements les plus importants ont eu lieu devant le lycée Suger de Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, où plusieurs poubelles ont été enflammées devant les portes d'accès au bâtiment. Les images montrent une façade noircie par les flammes bien que, grâce à l'intervention des pompiers, les dommages soient restés superficiels.
D'autres poubelles ont également été enflammées devant le lycée Cachin de la commune limitrophe de Saint-Ouen. Les flammes ont étés maîtrisées rapidement par les pompiers, mais la direction de l'établissement a décidé de fermer les portes du lycée par mesure de prévention.
Dans le centre-ville de Saint-Denis, de 100 à 150 lycéens sont descendus dans la rue. Selon une source policière citée par Le Figaro, ces "casseurs" voulaient clairement "en découdre". Bilan: vitrines vandalisées et vitres d'arrêts de bus brisées. Europe-1 évoque également des automobilistes agressés à la bombe lacrymogène et victimes de vols.
Un important dispositif policier a dû être mobilisé pour ramener le calme dans les rues du centre-ville. Une station de métro de Saint-Denis a été fermée, et le trafic de tramway interrompu, avant de pouvoir reprendre vers 12h30.
Depuis la fin de semaine dernière, des lycéens manifestent et organisent des blocus d'établissements, notamment à Paris. Ils dénoncent les violences policières suite à la mort de Rémi Fraisse, jeune opposant au barrage de Sivens décédé lors d'affrontements avec la gendarmerie le 26 octobre dernier.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.