#MosqueMeToo : quand les femmes dénoncent les agressions sexuelles lors du pèlerinage à La Mecque
Après les mouvements BalanceTonPorc et MeToo, c'est désormais au tour du hashtag MosqueMeToo de faire son apparition sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs jours, de nombreuses femmes victimes de harcèlement et d'agression sexuelle font le récit de ce qu'elles ont vécu pendant le hadj, le pèlerinage à La Mecque qui rassemble chaque année en Arabie saoudite quelque deux millions de pèlerins venus du monde entier.
"J’ai partagé mon expérience après avoir été abusée sexuellement pendant le hadj en 1982, quand j’avais 15 ans, dans l’espoir d’aider les femmes musulmanes à rompre le silence et le tabou autour de leur expérience", a écrit le 5 février dernier Mona Eltahawy, la journaliste américano-égyptienne à l'origine de ce mouvement.
Après avoir témoigné de sa propre expérience, elle a ensuite appelé les victimes d'harcèlement ou d'agression sexuelle à utiliser le hashtag MosqueMeToo pour dénoncer ce phénomène. Un appel qui a trouvé écho puisque des milliers de tweets ont été publiés sur le réseau social peu après sa publication.
Et si ces témoignages ont suscité une vague de soutien et de solidarité, certains internautes ont parfois eu des réactions négatives, mettant en cause ses déclarations. Un point qu'a tenu à soulever Mona Eltahawy dans un post Twitter. Agée de 50 ans, elle y a recensé toutes les critiques qu'a générées son appel.
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"1. Tu es trop moche pour être agressée. 2. Tu es payée pour dire ça. 3. Tu cherches juste à être célèbre. 4. Tu veux juste de l’attention. 5. Tu veux détruire l'islam. 6. Tu veux juste salir l’image des musulmans. 7. Tu es une pute", a-t-elle notamment écrit.
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