Notre-Dame-des-Landes : 19 opposants jugés pour une opération escargot
Tous comparaissent pour "entrave à la circulation", un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 4.500 euros d'amende. Les 19 prévenus, âgés de 23 à 61 ans, sont poursuivis pour avoir circulé à une vitesse extrêmement réduite à une heure de forte affluence, en groupe et en différents points du périphérique, à la veille d'une audience devant statuer sur l'expulsion de onze familles et quatre exploitants agricoles "historiques", vivant sur le futur périmètre de l'aéroport.
Cette opération escargot, organisée trois jours après le blocage du périphérique de Nantes par les opposants à l'aéroport, qui avait nécessité l'intervention des forces de l'ordre pour déloger des manifestants qui avaient refusé de quitter les lieux, avait eu des répercussions assez limitées sur le trafic, traditionnellement dense le matin.
Il avait été décidé par les autorités de ne pas permettre cette opération escargot et d'interpeller les conducteurs et de procéder à la mise en fourrière des véhicules, a rappelé le président du tribunal, Bruno Sansen, à l'ouverture des débats.
Dix-neuf personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue, puis remises en liberté dans la journée. Une centaine de personnes, accompagnées de trois tracteurs, se sont rassemblées dans le calme devant le palais de justice, sous haute surveillance policière.
L'avocat de huit des prévenus, Stéphane Vallée, a dénoncé avant le début de l'audience une "différence de traitement" entre les participants à cette opération escargot et celles menées par les chauffeurs de taxis ou les agriculteurs. "Il y a une volonté très nette de vouloir pénaliser le mouvement anti-aéroport, ça ne fait pas de doute", a-t-il estimé. Le jugement sera probablement rendu dans la soirée.
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