Paris : un enseignant accusé d'agressions sexuelles sur au moins six fillettes de CM2
Une enquête préliminaire pour"agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant abusé de ses fonctions" a été ouverte mercredi 14 contre un instituteur de l'école privé Sainte-Jeanne-Elisabeth à Paris. L'enseignant est accusé d'avoir fait subir à des enfants de moins de 15 ans des "calins" et des "embrassades sur la joue".
L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, enseignait depuis plus de deux ans en classe de CM2 et aurait infligé cette situation à "au moins une demi-douzaine de jeunes filles" , selon Le Parisien. L'enseignant aurait également envoyé aux fillettes des mots d'amour et des photos "ambiguës" par texto. Selon les premiers éléments de l'enquête, les faits se seraient déroulés pendant l'heure d'étude au sein de l'école mais aussi lors des séjours en classe verte et des cours à domicile.
"Le nombre précis de victimes n'est pour l'instant pas connu. La Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire est actuellement en train de recueillir le témoignage de plusieurs fillettes qui auraient été agressées" précise au Figaro la magistrate chargée du dossier. L'instituteur a été suspendu par l'inspection académique depuis le mois de mars.
L'enseignant avait déjà été soupçonné de faits similaires dans une école de Saint Denis (Seine-Saint-Denis) et une autre à Vincennes (Val-de-Marne).
L'ensemble des parents d'élèves est scandalisé."Comment ont-ils pu laisser ce monstre enseigner? C'est vraiment inconcevable! Ils auraient dû vérifier les antécédents de cet instituteur avant de lui permettre d'approcher des enfants et surtout nous prévenir", s'indigne une mère dans les colonnes du Figaro, "le directeur est également fautif, c'est à lui qu'on a confié nos enfants et voilà qu'ils se font agresser au sein même de leur école".
Du côté de la direction, Jean-François Canteneur, le directeur diocésain de l'Enseignement catholique de Paris argue au Parisien qu'il ne peut pas contrôler les antécédents de ses professeurs,"on n'a pas d'autorisation pour obtenir le casier des personnes qu'on recrute et de toute façon rien ne permettait, si on avait eu le dossier de cet instituteur en main, de préjuger d'un comportement dangereux". En effet, n'ayant jamais été condamné, le casier judiciaire du présumé coupable est toujours vierge.
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