Paris : un homme abattu par la police devant un commissariat du 18e
Un homme a été tué par des policiers ce jeudi matin devant un commissariat du 18e arrondissement, dans le nord de Paris, alors qu'il tentait de pénétrer dans le bâtiment. L'homme abattu était "armé d'un couteau et d'un dispositif pouvant être un gilet explosif" et aurait crié "Allah Akbar" ("Dieu est grand", en arabe), a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
"Un homme a tenté jeudi matin d'agresser un policier à l'accueil du commissariat avant d'être atteint par des tirs de riposte des policiers", a expliqué à l'AFP Pierre-Henry Brandet. "Les démineurs sont sur place et travaillent à la sécurisation des lieux", a-t-il ajouté. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place. Cette affaire intervient un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo. Un témoin a fait état à l'AFP de "deux à trois tirs" dans la rue de la Goutte d'Or, qui a été bouclée par les forces de l'ordre.
Les policiers ont ordonné aux passants de se réfugier dans les magasins de la rue, les rideaux de fer ont été baissés. Des enfants ont été confinés dans une école maternelle située à proximité, dont l'accès a été fermé. La circulation était interrompue sur le boulevard Barbès emprunté par plusieurs ambulances et véhicules de police qui se rendaient sur les lieux.
Jeudi en fin de matinée, François Hollande présentait ses voeux aux forces de sécurité, à la préfecture de police de Paris, un an après l'attentat contre Charlie Hebdo et moins de deux mois après les attaques djihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés le 13 novembre dans la capitale.
Il a estimé dans son discours que toute agression d'un policier, d'un gendarme ou d'un sapeur-pompier n'était "pas seulement" un acte de délinquance mais une "atteinte à la République".
Le 20 décembre 2014, Bertrand Nzohabonayo, âgé de 20 ans, était entré dans le commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) et avait blessé à l'arme blanche trois policiers en criant "Allah Akbar". Ce converti à l'islam avait été tué par les policiers qu'il avait agressés.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.