Paris : un nouveau campement de migrants évacué
Un campement où vivaient plusieurs centaines de personnes dans le nord de Paris était en cours d'évacuation ce mardi 5 au matin, a constaté une journaliste de l'AFP. Les migrants qui s'étaient installés dans des tentes sur le terre-plein de l'avenue de Flandres, dans le XIXe arrondissement, ont commencé à monter dans un premier bus, vers 9h30, encadrés par des CRS.
Sac sur le dos et matelas de fortune sous le bras, Asam, 21 ans, originaire du Soudan, disait ne "pas comprendre". "Je suis seul, sans famille, je ne sais pas où ils nous emmènent, je veux rester ici", s'inquiétait le jeune homme. Sur l'avenue, la circulation avait été bloquée. Cette évacuation intervient alors que la maire de Paris Anne Hidalgo présente mardi matin le centre d'accueil humanitaire qui doit ouvrir prochainement à Paris.
Depuis juin 2015, plus d'une vingtaine d'évacuations et de "mise à l'abri" des migrants dans des centres d'hébergement, des gymnases ou des chambres d'hôtels, ont eu lieu dans la capitale.
Fin août, des associations engagées dans l'accueil des migrants ont demandé qu'il soit "mis fin aux évacuations de campements" en l'absence d'hébergement disponible "ainsi qu'aux notifications d'obligation de quitter le territoire aux exilés souhaitant demander l'asile". Les associations souhaitent l'ouverture de sites d'accueil temporaire humanitaire dans plusieurs métropoles régionales pour éviter la saturation de la capitale.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.