Pays-Bas : des bébés-éprouvettes réclament l'ADN de l'ex-directeur d'une banque de sperme

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Par AFP
Publié le 12 mai 2017 - 16:38
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Parents et enfants accusent le directeur d'une banque de sperme d'avoir lui-même donné son sperme au
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Parents et enfants accusent le directeur d'une banque de sperme d'avoir lui-même donné son sperme au lieu de celui du donneur choisi par les parents
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Quelque 23 Néerlandais nés d'une fécondation in vitro ont réclamé vendredi devant la justice un test ADN de l'ancien directeur d'une banque de sperme récemment décédé, qui pourrait être leur père biologique.

Parents et enfants accusent ce médecin spécialiste décédé début avril d'avoir lui-même donné son sperme au lieu de celui du donneur choisi à la banque de sperme.

Jan Karbaat, ancien directeur de cette clinique située près de Rotterdam (ouest), aurait lui-même affirmé être le père biologique de 60 enfants nés de fécondation in vitro.

Les requérants ont demandé vendredi lors d'une procédure en référé qu'un échantillon ADN de l'ancien directeur de la banque de sperme soit prélevé afin de pouvoir le comparer avec le leur.

"C'est une question d'identité, cela aide quelqu'un à former sa personnalité", a déclaré l'avocat des familles Tim de Bueters devant le tribunal civil de Rotterdam. "C'est un droit fondamental de savoir d'où l'on vient."

L'avocat a évoqué l'histoire de chacun des bébés-éprouvettes, comme cette femme aux yeux bruns alors que le donneur devait avoir les yeux bleus ou comme cet homme chez qui le manque de ressemblances physiques avec son père, censé être donneur, a éveillé les soupçons.

"Il n'y a pas même le début d'une preuve que M. Karbaat a lui-même été donneur", a rétorqué Lisette de Haan, représentante légale de l'épouse du défunt, invoquant le droit au respect de la vie privée.

"Pionnier dans le domaine de la fertilisation", le docteur a écrit dans son testament qu'aucun échantillon ADN ne pouvait être prélevé après sa mort, a-t-elle ajouté.

Mais des objets ont été saisis au domicile de M. Karbaat par un huissier et la police le 2 mai dernier sur décision de justice à la demande des familles.

Pour M. Bueters, le prélèvement d'ADN sur un objet personnel, comme sa brosse à dents, est l'option privilégiée. Un test ADN sur un enfant légitime ou l'excavation du corps serait également une possibilité.

Fermé en 2009 en raison d'irrégularités administratives, le centre médical, suite à de nombreuses plaintes, fait l'objet de deux enquêtes de l'inspection de la santé publique, a-t-il précisé.

M. Karbaat aurait truqué les données, dépistages et descriptions des donneurs de sperme et dépassé le nombre maximum convenu de six enfants par donneur.

La juge Petra de Bruin rendra son jugement le 2 juin prochain.

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