Pédophilie : l'ex-compagne du professeur de Rennes aurait prévenu l'Education nationale
Son témoignage vient encore mettre en évidence les dysfonctionnements qui ont permis à des professeurs de continuer à enseigner alors qu'ils avaient été condamnés pour des faits de pédophilie. L'ex-compagne d'un professeur d'EPS de Rennes a affirmé à BFMTV avoir prévenu l'Education nationale du casier judiciaire de ce dernier il y a plusieurs années, sans qu'aucune mesure ne soit prise. Ce n'est qu'à la faveur de l'affaire de Villefontaine que l'homme a été suspendu le 31 mars dernier.
L'histoire débute en 2005. La jeune femme, Gwen, également enseignante est séparée de son compagnon. Son fils de six ans témoigne alors avoir été victime d'abus sexuels de la part de son père. La police est prévenue, perquisitionne au domicile du père et y découvre des milliers de photos et des centaines de vidéos à caractère pédopornographique.
Le professeur d'EPS est condamné à deux ans de prison avec sursis. Gwen affirme qu'ayant appris qu'il exerçait toujours, elle l'a dénoncé de manière anonyme à l'Education nationale. On lui répond que la condamnation ne fait pas état d'une interdiction de côtoyer des enfants.
Plusieurs années plus tard, le fils de Gwen porte plainte contre son père pour abus sexuel. A nouveau, des images pédopornographiques sont découvertes. En 2011, il est mis en examen puis placé sous contrôle judiciaire. Là encore, l'Education nationale ne bronche pas. Ce n'est qu'en mars dernier qu'il sera suspendu.
Si le professeur ne fait encore l'objet d'aucune plainte de la part d'une famille d'un de ses anciens élèves, son ex-compagne craint que son fils n'ait pas été la seule victime.
L'affaire de Villefontaine a mis en évidence le manque de communications entre la Justice et l'Education nationale sur le sujet. Depuis, plusieurs professeurs ont été suspendus.
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