Prison de Montauban : pour rencontrer son fils, elle est contrainte d'ôter son voile

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La rédaction de France-Soir
Publié le 24 août 2018 - 14:21
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Un surveillant dans un couloir de la prison de la Santé à Paris le 28 juin 2018
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© GERARD JULIEN / AFP/Archives
La mère de famille a enlevé son voile, à cause d'une note interne de l'établissement pénitentiaire.
© GERARD JULIEN / AFP/Archives
La mère d'un détenu de la prison de Montauban a été obligée d'enlever son voile en juin dernier pour avoir un parloir avec son fils. Et ce à cause d'une note interne de l'établissement.

La mesure est parfaitement illégale. Une mère de famille s'est vue obligée de retirer son voile à la prison de Montauban afin de pouvoir avoir un parloir avec son fils incarcéré, le 26 juin dernier.

Selon France Bleu Belfort-Montbéliard, la mère de famille s'est pliée à cette obligation imposée par une note interne de l'établissement pénitentiaire. Selon le témoignage de la sœur du détenu (rapporté par Mediapart), également présente sur place, elle "s’est exécutée pour ne pas avoir de problème et afin d’éviter de quelconques représailles sur mon frère incarcéré".

La jeune femme a d'ailleurs précisé qu'elles ont également toutes deux fait l'objet de "remarques désobligeantes, voire humiliantes" de la part du personnel pénitentiaire.

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Selon un délégué syndical qui n'était pas présent au moment des faits, un surveillant aurait demandé à la femme de se découvrir tandis que les autres lui auraient signifié que du moment que le visage est reconnaissable, cela suffit, rapporte la radio. Mais le surveillant en question aurait déclaré: "Je souhaite qu'elle se découvre, pour (apparaître) comme elle se présente sur sa carte d'identité".

La mesure demandée par la note émise par le chef d'établissement est illégale car seuls les niqabs et les burkas, des voiles qui recouvrent intégralement le visage, sont interdits.

Selon le directeur interrégional des services pénitentiaires de Dijon, Pascal Vion, c’est un excès de zèle qui aurait provoqué cet incident. La note du chef d’établissement est "maladroite, surtout sur un sujet sensible, elle va certainement au-delà des directives données par le ministère", a-t-il indiqué à Mediapart. 

Pour l'instant, ni le directeur de l'établissement ni le surveillant en question n'ont été sanctionnés mais la note va être corrigée et le personnel va recevoir un rappel de la loi, précise France Bleu.

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