Propecia : le traitement anti-calvitie soupçonné de détruire la libido et pousser à la dépression, des plaintes envisagées
Pour certains, c'était la pilule miracle qui leur poermettait de stopper la chute de leurs cheveux. Mais pour d'autres, c'est le médicament qui a détruit leur libido et les a poussé dans la dépression. Et, selon les témoignages de certaines familles, au suicide de leur proche.
Le Propecia, nom commercial d'une molécule appelée "finastéride", et commercialisé par le laboratoire américain Merck, est dans le collimateur de sautorités sanitaires. Ce produit mis en circulation en 1999 permet de bloquer l'action de la testostérone responsable de la chute des cheveux. S'il est efficace dans 80% des cas (il n'a aucun effet chez 20% des patients), il connaît cependant des contraintes comme celle de devoir être pris quotidiennement à vie sous peine de perdre tous les avantages, mais persiste dans l'organisme. La notice, jusque-là, mettait en garde contre les risques, dans 1% des cas environ, de troubles sexuels temporaires disparaissant à l'arrêt du traitement. Or, la suspicion commence à poindre: les effets seraient plus graves que cela, et seraient, pour certains, définitifs.
L'Agence nationale du médicament et des produits de santé s'inquiète en effet de cas de lien entre la prise de finastéride et des cas de dépression, voire d'idées suicidaires. "L’ANSM souhaite donc informer les patients et les professionnels de santé que tout changement d’humeur doit conduire à une interruption du traitement et à une surveillance", indique l’Agence. Cette dernière demande en outre une modification de la notice afin d'inclure les risques de dépression et de pensées suicidaires.
Certains consommateurs de finastéride commencent à témoigner dans les médias pour expliquer, en outre, que les effets secondaires de la molécule ne disparaissent pas à l'arrêt du traitement. La baisse, voire la perte de libido, serait en effet totale après une prise prolongée selon les personnes concernées, en plus d'une grande fatigue.
Selon une étude publiée en 2012, publiée par dans le Journal of Sexual Medecine, l'alerte était déjà lancé sur le médicament qui, outre une impuissance prolongée, pouvait stimuler l'apparition de poitrine chez les hommes et réduire la taille de l'organe génital. Plusieurs patients envisagent maintenant de porter plainte en France, emboitant le pas de procédures similaires aux Etats-Unis ou au Canada.
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