Royaume-Uni : une femme impose des traitements lourds et de la chirurgie à ses enfants pour toucher des allocations
C’est une histoire particulièrement sordide qu’a dû juger un tribunal du Royaume-Uni. Une mère de famille résidant à Croydon, dans le sud de Londres, a en effet été condamnée a sept ans et demi de prison, pour avoir fait subir à ses enfants des traitements médicaux lourds, alors qu’ils n’en avaient nul besoin. Et il ne s’agissait pas là des excès d’une mère hypocondriaque pour ses enfants: la femme, dont le nom n’a pas été dévoilé, cherchait seulement à encaisser des aides financières versées par les service sociaux britanniques aux parents d’enfants malades.
Et les détails font froid dans le dos. Son fils et sa fille ont dû subir des interventions chirurgicales visant à les doter de sondes gastriques pour les alimenter, leur mère prétendant qu’ils souffraient de tels problèmes qu’ils ne pouvaient plus le faire normalement. Ce qui était évidemment faux.
Le garçon s’est également vu administrer des stéroïdes pour traiter un asthme sévère, dont il ne souffrait nullement, et se comporter en autiste, qu'il n'était pas, sur demande de sa mère.
Cette dernière, elle, se soignait très bien pendant ce temps. Elle a demandé à recevoir la bagatelle de 375.200 livres sterling (432.500 euros au cours actuel) d’aides financières pour la soutenir, dont 87.400 (100.650 euros) pour le seul autisme imaginaire de son fils. Lors de son arrestation, les policiers ont découvert chez elle un stock de médicaments correspondant à des traitements prescrits à ses enfants, qu’elle ne leur administrait pas (et pour cause). Il y en avait pour pas moins de 145.900 livres (168.100 euros).
L’affaire est tellement sinistre que le procureur n’a pas hésité, pour qualifier les actes de la mère, de parler de "cruauté extraordinaire (…) au-delà de tout entendement". Le cas pose aussi la question du manque de détection de telles simulations, les faits s’étalant sur au moins dix ans. Le fils, par exemple, censé souffrir d’un asthme grave, avait comme "particularité" de ne jamais manifester le moindre symptôme quand il était à l’école. Ce sont finalement les services de protection de l’enfance qui ont donné l’alerte.
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