Sécurité "maximun" : Abdeslam extrait de sa cellule pour une crise d'appendicite
Salah Abdeslam a quitté sa prison. L'unique survivant des commandos terroristes qui ont meurtri la France au soir du 13 novembre 2015 a été extrait de sa cellule de Fleury-Merogis mardi 19 dans l'après-midi. Le djihadiste de l'Etat islamique a en effet été au centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes pour une crise d'appendicite sévère.
Il a été escorté par les Équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS), unités armées chargées de maintenir l'ordre dans les établissements pénitentiaires et d'assurer le transfert de détenus, épaulés par des hommes du GIGN, l'élite de la Gendarmerie nationale, pour prévenir toute tentative d'évasion.
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Selon Le Parisien, au moins six fourgons de CRS sont également présents pour sécuriser les alentours de l'hôpital, tandis que le personnel hospitalier a été briefé sur les conditions de sécurité drastiques à respecter pour soigner Salah Abdeslam. "S’il est bien opéré, une surveillance 24 heures sur 24 sera maintenue pendant toute la durée de son hospitalisation", précise le quotidien.
Cette hospitalisation intervient alors qu'Ali Oulkadi, un des convoyeurs de Salah Abdeslam au lendemain des attentats parisiens du 13 novembre 2015, a été remis en liberté lundi et placé sous contrôle judiciaire en Belgique.
Voir - Attentats du 13 novembre: Abdeslam parle et dédouane Ali Oulkadi
Les enquêteurs cherchaient à savoir si Ali Oulkadi pouvait ignorer la préparation des attaques, son ADN mêlé à celui de Salah Abdeslam ayant été retrouvé sur une fourchette dans l'un des caches de la cellule franco-belge, à Schaerbeek, utilisée pour la confection des ceintures explosives des commandos. Mais lors de la confrontation, Salah Abdeslam avait affirmé, sortant du silence dans lequel il est muré, qu'Ali Oulkadi n'était jamais entré dans cet appartement, d'après une source proche du dossier. Le 14 novembre 2015, "il ne pouvait pas savoir que j'étais l'ennemi numéro un", a-t-il ajouté.
Incarcéré à la prison de Maubeuge, dans le Nord, Ali Oulkadi a été relâché et est retourné vivre en Belgique où il vit avec femme et enfants. Il reste toutefois contraint à un contrôle très strict ayant notamment interdiction de quitter la Belgique, obligation de pointer au commissariat et de reprendre une activité, interdiction de posséder une arme ou d'avoir des contacts avec les milieux islamistes.
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