Syrie : au moins 22 morts dans deux attentats-suicide revendiqué par Daech à Homs
Le martyr de la ville de Homs ne semble pas prendre fin. Au moins 22 personnes, dont deux officiers, ont été tuées et une centaine de personnes blessées ce mardi 26 dans deux attentats suicide visant un poste de contrôle de l'armée du régime de Bachar al-Assad à Homs, dans le centre de la Syrie, a indiqué le gouverneur de la ville.
Selon les premiers témoignages recueillis, les attentats ont été commis par deux kamikazes, portant des uniformes de l'armée régulière, arrivés à bord d'une voiture au barrage militaire du quartier de Zahra à Homs, cible de plusieurs attaques sanglantes ces derniers mois.
L'un des terroristes est sorti de la voiture avant que l'autre ne se fasse exploser à l'intérieur du véhicule, a précisé le gouverneur. Le second kamikaze a ensuite fait détoner sa ceinture d'explosifs sur les lieux de la première attaque où les gens arrivaient pour porter secours aux victimes. Une stratégie bien connue du "sur-attentat", régulièrement utilisé par les organisations terroristes, mais aussi par l'aviation du régime qui n'hésite pas à bombarder des zones civiles déjà frappées peu avant pour maximiser les pertes parmi les secours.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre a donné un bilan de 21 morts, dont 13 membres des forces du régime. L’attaque a été revendiquée par l’organisation Etat islamique.
Début décembre, des centaines de rebelles avaient quitté Waer, le dernier quartier de la ville d'Homs qu'ils contrôlaient encore, en vertu d'un rare accord de cessez-le-feu supervisé par l'ONU, ouvrant ainsi la voie à une reprise totale de cette grande ville par le régime Assad au terme d'un siège meurtrier de deux ans.
Une grande partie de la province de Homs reste néanmoins toujours sous le contrôle des insurgés, notamment ceux du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, dans le Nord, et de l'EI dans l'Est, dont la célèbre ville antique de Palmyre.
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