Tariq Ramadan : une cagnotte pour sa libération récolte près de 100.000 euros sur Cotizup
Une cagnotte Cotizup visant à aider Tariq Ramadan, mis en examen pour viols, approchait ce dimanche les 100.000 euros. Une somme censée régler ses frais de justice face à "une machination sans nom".
Alors que Tariq Ramadan est mis en examen pour viols et est en détention provisoire depuis plusieurs semaines, une cagnotte visant à l'aider dans cette affaire a dépassé ce dimanche 25 les 90.000 euros, son objectif.
Hébergé par le site de crowdfunding Cotizup, cet appel aux dons est présenté comme une initiative de sa famille destinée à payé les "procédures juridiques, frais d'avocats, expertises et contres expertises...". On peut d'ailleurs y voir plusieurs entretiens filmées de sa femme.
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La somme récoltée témoigne des soutiens dont dispose l'islamiste controversé malgré les accusations qui pèsent sur lui et que ses proches dénoncent comme "une machination sans nom" contre cette figure médiatique de l'Islam européen ainsi que comme une atteinte à la présomption d'innocence accompagnée d'un "lynchage médiatique" et de "pressions politiques" selon les mots de son épouse Imam Ramadan.
Tariq Ramadan a été mis en examen le 2 février pour viols, dont l'un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes fin octobre, qui ont débouché sur une information judiciaire confiée à trois juges d'instruction. Toutes deux ont confié aux enquêteurs l'"emprise mentale" qu'exerçait sur elles ce "maître spirituel". Elles ont décrit des rendez-vous ayant soudainement basculé dans des rapports sexuels d'une grande violence sous la contrainte, dans des hôtels en marge de conférences à succès de l'islamologue, le 9 octobre 2009 à Lyon et en mars-avril 2012 à Paris.
La justice a décidé de son maintien en détention provisoire en raison d'une part du risque de fuite à l'étranger. Tariq Ramadan est en effet ressortissant suisse, et le pays n'est pas tenu d'extrader ses nationaux selon les accords européens. D'autre part, le parquet aurait également considéré qu'il existe un risque de pression sur les témoins, victimes présumées ou leurs familles, autre motif autorisant le maintien en détention (source site officiel de l'administration française).
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