Tarn : un buraliste condamné pour le meurtre d'un jeune cambrioleur
Luc Fournié, ancien buraliste de 61 ans, qui a écopé d'une peine de dix ans de prison ferme par la cour d'assises de la Haute-Garonne en décembre 2016, pour le meurtre d'un jeune cambrioleur, a été définitivement condamné pour homicide volontaire par la Cour de cassation, qui a rejeté son pourvoi mercredi 7, selon La Dépêche du Midi.
Le 14 décembre 2009, Luc Fournié avait tiré avec un fusil sur Jonathan Lavignasse, 17 ans, et son complice, qui voulaient cambrioler son bar-tabac situé à Lavaur dans le Tarn. Le premier s'était effondré, mort, le second avait réussi à s'enfuir sans être atteint par une balle.
Le buraliste, qui a depuis revendu son commerce pour payer les frais de justice notamment, avait plaidé la légitime défense dès le début. Mais en première instance, où la peine infligée était de 7 ans, comme en appel, les jurés avaient retenu l'homicide volontaire.
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Quatre jours avant les faits, Luc Fournié avait découvert que les barreaux d'une fenêtre de son bar-tabac avaient été sciés. Il était alors allé chercher le fusil de son père, des cartouches et avait installé un système d'alarme de fortune, après avoir alerté les gendarmes. Il avait aussi décidé de dormir au rez-de-chaussée et d'attendre ses cambrioleurs.
En pleine nuit, le 14 décembre 2009, la victime et son acolyte avaient donc essayé de pénétrer dans l'établissement et s'étaient fait tirer dessus.
A noter qu'après chacune de ses condamnations, Luc Fournié avait été remis en liberté mais placé sous contrôle judiciaire en juin dernier.
Ses avocats ont vivement réagi après l'annonce de la Cour de cassation mercredi soir. Ils ont fait savoir qu'ils n'en resteraient pas là: "On ne peut pas accepter une situation où un honnête citoyen, victime chez lui au milieu de la nuit d'une agression alors qu'il ne demandait rien à personne, puisse être assimilé à un meurtrier. Nous allons continuer la lutte. Nous sommes encouragés par des milliers de signatures sur des pétitions. Nous entendons donc saisir la Cour européenne des droits de l'homme et le président de la République".
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