Tétraplégique, une jeune femme a vécu un calvaire après un vol Los Angeles-Paris
La fin de son séjour a viré au cauchemar. Tétraplégique depuis l'âge de huit ans, Lucie Carrasco a eu une mauvaise surprise le 3 août dernier à l'aéroport de Roissy (Val-d'Oise). Alors qu'elle revenait de Los Angeles (Etats-Unis), la jeune femme de 36 ans n'a pas pu récupérer son fauteuil électrique dans l'immédiat, l'obligeant donc à patienter sur un banc. Puis, après 1h30 d'attente, la compagnie islandaise WOW Air s'est manifestée, lui apportant son fauteuil de 90 kilos et d'une valeur de 30.000 euros. Seulement voilà: ce dernier était cassé, complètement hors-service.
L'accompagnatrice qui était à ses côtés a alors contacté la compagnie low-cost afin d'obtenir la réparation du fauteuil ainsi qu'une solution pour que Lucie puisse rentrer chez elle, à Lyon. Car sans son engin automatisé, impossible de prendre le train. "La compagnie a refusé, alors que c'est vital pour moi. Mon fauteuil, c'est mes bras, mes jambes. Sans ça, je ne peux rien faire", a-t-elle confié au Parisien expliquant qu'elle avait ensuite été prise en charge par le personnel d'Aéroports de Paris (ADP) et qu'elle avait passé sept heures allongée sur une banquette de l'aéroport.
Puis, après de longues négociations et une attente à n'en plus finir, la compagnie aérienne a finalement accepté de payer une ambulance pour son transfert à Lyon. Il était 2h54 du matin. Mais là encore, rien ne s'est passé comme prévu. "J'ai été prise en charge par deux employés qui n'étaient pas ambulanciers et ne savaient pas me manipuler! L'un d'eux fumait, roulait n'importe comment. Je suis arrivée chez moi le lendemain à 11 heures du matin! Je pensais que ça n'allait jamais s'arrêter. C'était comme dans un mauvais film", a-t-elle ajouté.
Suite à quoi, la compagnie aérienne a dit "regretter que la passagère ait dû passer cette épreuve", précisant qu'elle avait payé 2.000 euros pour l'ambulance. Un commentaire qui ne semble pas avoir plu à la principale intéressée, laquelle envisage de porter plainte. "On mérite tous d'être traités dignement. Je ne suis pas porte-parole des personnes handicapées, mais je ne peux pas accepter que cela se produise pour d'autres. On me dit d'être raisonnable, d'arrêter de voyager, ça jamais!", a-t-elle assuré.
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