Tirs dans le Thalys : ce que l'on sait de la fusillade

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VL
Publié le 22 août 2015 - 13:50
Mis à jour le 23 août 2015 - 12:41
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Des policiers en gare d'Arras après la fusillade du Thalys.
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©Pascal Rossignol/Reuters
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.
©Pascal Rossignol/Reuters
La fusillade dans un train Thalys survenue vendredi 21 a fait trois blessés dont un grave. Le suspect a été maîtrisé par plusieurs passagers dont des militaires américains. Si l'enquête débute à peine, la piste terroriste semble privilégiée. Le suspect pourrait être connu des services de renseignement français, belges et espagnols.

On en sait un peu plus au lendemain de la fusillade qui a éclaté dans un train Thalys reliant Paris à Amsterdam vendredi 21. Plusieurs personnes ont été blessées alors qu'un homme a ouvert le feu vers 17h50, lorsque le train venait de passer la frontière belge pour entrer en France.

>Le tireur maîtrisé par plusieurs personnes dont deux militaires américains

Le tireur présumé a pu être maîtrisé par cinq personnes. Selon le témoignage de trois d'entre eux, ils sont intervenus alors que l'homme, armé d'une kalachnikov, avait déjà tiré au moins une fois et poursuivait une presonne dans le train. Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, cette personne était un passager français qui a été le premier a tenté de maîtriser le tireur après s'être retrouvé face à lui au niveau des toilettes.

Parmi ces courageux passagers se trouvent trois amis américains dont deux militaires en permission et en civil. L'un fait parti de l'US Air Force et l'autre de la garde nationale. Le quatrième homme est un britannique de 62 ans vivant en France.

>Trois blessés dont un grave

Selon le premier bilan, deux personnes ont été blessées. Un passager aurait été touché par balle à la carotide. Son pronostic vital n'était plus engagé ce samedi. Le membre de l'US Air Force, touché alors qu'il tentait de maîtriser le tireur, a été moins grièvement atteint, blessée au cou par arme blanche. 

L'acteur Jean-Hugues Anglade, qui a joué dans 37°2 le matin et la série télé de Canal+ Braquo, faisait partie des quelques 550 passagers du train et a été légèrement blessé à la main en brisant une vitre pour tirer la sonnette d'alarme. Plusieurs personnes très choquées ont également dû être prises en charge par les secours.

Le bilan aurait cependant pu être bien plus lourd. Le tireur était lourdement armé pour mener un véritable carnage dans un espace clos comme le Thalys. Il disposait d'un fusil d'assaut kalachnikov ainsi que de neuf chargeurs, soit plus de 200 cartouches. Il avait également un pistolet automatique et une arme blanche.

>La piste terroriste privilégiée mais pas encore confirmée

Maîtrisé et ligoté, l'individu a été interpellé par la police en gare d'Arras où a été détourné le train. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête "au vu de l’armement utilisé, du déroulé des faits et du contexte". Toutefois, la piste d'un attentat n'est pas encore avérée. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a notamment appelé "chacun à la plus grande prudence quant à l'identité, quant au profil de l'individu qui a été maîtrisé et qui est auditionné par les services de police en charge de l'enquête". Le suspect aurait déclaré ne pas être un terroriste et avoir voulu commettre un braquage.

>Le suspect aurait donné son identité

Selon Bernard Cazeneuve, il a donné son nom aux enquêteurs, Ayoub El-Khazzani. Une affirmation à prendre cependant avec la plus grande prudence car il n'avait sur lui aucun papier pour justifier de son identité. Les enquêteurs n'ont pas encore confirmé cette déclaration.

Ce nom a mené les policier à un homme de 26 ans d'origine marocaine. Il faisait l'objet d'une fiche "S" (sûreté de l'Etat), un document qui suppose des liens plus ou moins étroits avec le terrorisme établie suite à un avertissement des autorités espagnoles. Il est connu comme radical en Espagne et par les services de renseignement belges. Le suspect a été transféré ce samedi matin à Levallois-Perret dans les locaux de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI).

 

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