Tourcoing : une caissière de Auchan fait une fausse couche sur son lieu de travail

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 26 décembre 2016 - 19:29
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Une jeune caissière d'un Auchan de Tourcoing accuse la direction du magasin d’un manque de considération de son état qui a eu pour conséquence la perte de son enfant
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Une jeune caissière d'un Auchan de Tourcoing accuse la direction du magasin d’un manque de considération de son état qui a eu pour conséquence la perte de son enfant. Elle a fait une fausse couche sur son lieu de travail.

La fin de grossesse d'une caissière de la superette Auchan City de Tourcoing a pris un tour dramatique fin novembre. Selon l’Union locale de la CGT de Tourcoing, qui révèle l'affaire, la jeune femme accuse la direction du magasin d’un manque de considération de son état qui a eu pour conséquence la perte de son enfant. Dans les faits, elle aurait été victime d'une fausse couche sur son lieu de trvail et qui serait lié à ses conditions de travail.

De son côté, le groupe Auchan dénonce, lui, une "instrumentalisation" syndicale et des "allégations calomnieuses".

Le syndicat a publié une lettre sur les réseaux sociaux qui résume l'affaire.  "Pour des raisons médicales, j'ai dû hélas, contracter un arrêt maladie dès le 3 novembre, suite à des malaises persistants. Ces malaises étaient en fait conséquents à une situation de grossesse, découverte à ce moment-là. J'en ai immédiatement prévenu Wendy, ma chef de caisse", explique la jeune femme, Fadila (nom d'emprunt), présentée par l'Union locale CGT Tourcoing, comme ayant de 23 ans. Et de poursuivre: "j'ai repris le travail le 7 novembre, en découvrant un planning particulièrement chargé, ce qui m'a inquiétée. J'ai demandé des changements d'horaires, ce qui m'a été refusé. J'ai donc travaillé chaque jour selon les horaires prescrits, mais j'étais toujours souffrante, avec des envies de vomissements telles que, empêchée de quitter mon poste, j'étais obligée de ravaler lesdites envies". Des nausées incontrôlées juste devant la clientèle incrédule. La jeune femme doit alors prendre un autre arrêt maladie puis un troisième.

Elle retourne au trvail le 21 novembre, jour du drame. "Les douleurs sont revenues vers 15h mais elle a dû attendre la pause de 16h30 pour aller aux toilettes" explique-t-elle. En vain, elle a demandé qu’on lui apporte un médicament. Plus tard, tordue de douleur, la jeune femme a constaté que son siège de caisse était couvert de sang. "J'ai demandé aux clients de se diriger vers d'autres caisses. Ce que voyant, Samuel intervient en me déclarant que ce n'était pas l'heure de fermer ma caisse. Je lui ai fait part de mon malaise. Il me demanda de rester assise. J'étais en pleurs et complètement désespérée."

Le responsable de la sécurité l’a accompagnée aux toilettes et a prévenu les pompiers.  A ceux-ci, qui lui demandent si elle a pu aller aux toilettes, elle leur répond: "non, pas depuis trois heures que je demande." Trop tard. "Un pompier alla chercher le fœtus dans la cuvette et m’annonça la perte de mon bébé", explique Fadila.

Selon la CGT, la jeune femme aurait également reçu un avertissement "pour une absence injustifiée" et "l'entreprise n'aurait pas déclaré l'accident de travail".  La direction d'Auchan City a produit un communiqué dans lequel elle exprime "sa tristesse et regrette l'enchaînement malencontreux des faits". 

Dans ce même magasin, en août, une caissière a été licenciée pour une erreur de caisse de 85 centimes

 

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