Turquie : au moins 28 morts dans une explosion à Ankara
Les premiers témoignages font état d'une explosion de grande ampleur, ressenties à plusieurs kilomètres à la ronde, et les premières photos publiées sur les réseaux sociaux montrent également un imposant nuage de fumé au-dessus d'Ankara. La capitale de la Turquie a été frappée ce mercredi par un attentat à la voiture piégée.
Au moins 28 personnes ont été tuées dans l'explosion et 61autres blessées selon un bilan encore provisoire dévoilé par les autorités turques. L'attaque a visé un convoi de bus de l'armée, place Kızılay, au cœur de la ville et à proximité de plusieurs bâtiments gouvernementaux. Elle a provoqué par la suite un important incendie.
Cette explosion intervient alors que la Turquie vit depuis plusieurs mois au rythme des attentats. Le 12 janvier dernier, un kamikaze s'était fait exploser à Istanbul, faisant une dizaine de victimes. Le 10 octobre dernier, le pays avait connu son attentat le plus meurtrier. Plusieurs explosions lors d'une manifestation pacifique pro-kurdes avaient causé la mort de 103 personnes.
Ces attaques qui n'ont pas été revendiquées, ont été attribués à l'Etat islamique (Daech). La Turquie fait en effet partie de la coalition qui mène des raids contre l'organisation terroriste. Elle a récemment durci sa position, appelant à une intervention au sol en Syrie contre Daech d'une coalition de pays sunnites (l'Arabie Saoudite notamment).
Il était cependant ce mercredi encore trop tôt pour définir un commanditaire. Le pays est en effet également en proie aux tentions internes entre le gouvernement et les rebelles pro-kurdes du PKK. Ceux-ci subissent -au même titre que Daech qu'ils combattent également- les bombardements turcs. Le PKK mène régulièrement des opérations contre l'armée ou la police turque. Le 14 janvier dernier, une attaque d'un commissariat à la voiture piégée (six morts) lui a été attribué.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.