Universités bloquées : des étudiants grévistes réclament la moyenne aux partiels
Incidents et blocages se multiplient au sein des universités et ont pris de l'ampleur après la violente agression contre des étudiants à Montpellier, alors que les examens approchent et que la délicate réforme de l'enseignement supérieur commence à s'appliquer.
A Toulouse, des sites de l'université Jean-Jaurès (sciences humaines) sont bloqués depuis mars pour protester contre le projet de fusion avec d'autres établissements de la ville et contre la loi sur les modifications d'accès à l'université (loi ORE, Orientation et réussite des étudiants), accusée d'instaurer un système de sélection. BFMTV révèle ce lundi 2 qu'un étudiant a réclamé l'obtention de la moyenne aux partiels en raison du blocage de la faculté.
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Une idée qui a fait tâche d'huile puisqu'elle a été reprise dans plusieurs faculté. Dans une vidéo diffusée sur Twitter, un jeune homme, visiblement étudiant à l'université Tolbiac de Paris, lance au micro: "Je sais qu'à Toulouse, ils ont voté une motion en assemblée générale pour que tous les étudiants aient au moins 10 à tous leurs partiels". Une intervention saluée par son auditoire et longuement applaudie. En légende de cette vidéo : "À Tolbiac comme à Toulouse, les étudiants bloqueurs demandent d'obtenir 10/20 minimum pour valider automatiquement leur année".
À Tolbiac comme à Toulouse, les étudiants bloqueurs demandent d'obtenir 10/20 minimum à tous leurs partiels pour valider automatiquement leur année pic.twitter.com/Ujf4masnAN
— SanglierSympa (@SanglierSympa) 31 mars 2018
La loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université prévoit "des attendus" pour les licences générales. Si le jeune ne les possède pas, selon les commissions d'examen des dossiers dans les facs, il se verra accepté sous conditions et devra suivre un parcours d'accompagnement.
Des manifestations d'étudiants se sont par ailleurs déroulées ces derniers jours dans plusieurs villes contre des violences perpétrées à Montpellier par des hommes cagoulés et armés de bâtons dans la nuit du 22 au 23 mars dans un amphi bloqué de la fac de droit. Le doyen et un professeur, mis en cause par des témoins, ont été mis en examan, fait rarissime dans l'histoire de l'université française. La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal a diligenté une enquête administrative et suspendu jeudi les deux enseignants.
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